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À son image, les funérailles de Thatcher sèment la controverse

À son image, les funérailles de Thatcher sèment la controverse

La présidente argentine Cristina Kirchner n'est pas la bienvenue aux funérailles de l'ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher, qui se dérouleront mercredi prochain à Londres.

Allant à l'encontre du protocole, la Grande-Bretagne a choisi de ne pas l'inviter pour respecter le souhait de la famille de la défunte.

Un autre représentant du gouvernement argentin pourrait toutefois être invité aux funérailles, selon une source au gouvernement anglais.

Des tensions diplomatiques persistent depuis longtemps entre l'Angleterre et Mme Kirchner, qui revendique, à l'instar de ses prédécesseurs, la souveraineté sur les îles Malouines pour laquelle s'est battue victorieusement Mme Thatcher en 1982.

Faisant de la souveraineté de cet archipel un cheval de bataille, Christina Kirchner a souvent déploré par le passé les forages d'exploration pétrolière qui y sont effectués par les navires britanniques.

Par ailleurs, plus de 2000 personnes, des célébrités, des dignitaires, d'anciens collègues et des amis de la défunte ont été conviés aux obsèques à la Cathédrale St-Paul. Le premier ministre canadien Stephen Harper est du nombre, tout comme l'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton ainsi que tous les ex-présidents américains toujours en vie.

Un représentant de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela - déjà traité de « terroriste » par Mme Thatcher - a également été invité.

En France, l'UMP veut une rue Margaret Thatcher

Alors que les invitations sont envoyées pour les funérailles de Mme Thatcher à Londres, de l'autre côté de La Manche, à Paris, un conseiller municipal conservateur de l'UMP a annoncé son intention de proposer, lors du prochain conseil municipal, de nommer une rue en l'honneur de l'ex-première ministre britannique.

Des politiciens appuient l'idée, soulignant que Paris rend déjà hommage à un autre défunt premier ministre anglais avec l'avenue Winston Churchill, située entre les Champs-Élysées et la Seine.

Mais la proposition s'attire aussi des critiques. En réaction à la proposition conservatrice, le président du Parti communiste français, Ian Brossat, propose plutôt de renommer une rue en l'honneur de Bobby Sands, le prisonnier de l'IRA mort en 1981 pendant une grève de la faim entamée pour protester contre la politique de Thatcher en Irlande.

La banlieue parisienne St-Denis possède toutefois déjà une rue nommée Sands.

Depuis la mort de Margaret Thatcher, qui s'est éteinte lundi à 87 ans, les hommages alternent sur la scène publique avec les féroces critiques des anciens opposants de Mme Thatcher.

Mercredi, l'actuel premier ministre britannique David Cameron a livré en Chambre un hommage senti à la défunte. L'hommage anormalement long a duré sept heures. L'opposition a cependant boycotté le discours sur l'héritage de la politicienne, soulignant à quel point, même dans la mort, Mme Thatcher demeure une figure qui divise.

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