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Menace nord-coréenne : le Sud relève son niveau d'alerte

Menace nord-coréenne : le Sud relève son niveau d'alerte

Tandis que le ministre sud-coréen des Affaires étrangères prévient que les chances de voir la Corée du Nord lancer un missile sous peu sont particulièrement élevées, la force militaire conjointe de la Corée du Sud et des États-Unis a porté son état de mobilisation au dernier cran avant la situation de guerre.

Furieux du nouveau train de sanctions adopté par le Conseil de sécurité des Nations unies après l'essai nucléaire de février, Pyongyang a multiplié les déclarations belliqueuses au cours des dernières semaines, alors que le régime se prépare à célébrer l'anniversaire de son fondateur, Kim Il-sung, le 15 avril, qui donne habituellement lieu à des démonstrations de puissance militaire.

De son côté, le Japon s'est également déclaré mercredi « en état d'alerte » pour intercepter tout missile menaçant l'archipel. Des missiles Patriot ont été déployés dans le centre de Tokyo et autour de la capitale, et d'autres devaient être mis en place sur l'île méridionale d'Okinawa.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, âgé de moins de trente ans, qui a succédé à son père Kim Jong-il en décembre 2011, a déployé la semaine dernière sur sa côte orientale deux missiles Musudan, d'une portée théorique de 4000 kilomètres, soit la capacité d'atteindre la Corée du Sud, le Japon ou encore l'île américaine de Guam, selon Séoul.

En déplacement à Rome, le secrétaire général de l'ONU, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, a lancé un appel à l'apaisement, en jugeant le niveau des tensions « très dangereux ».

Selon le renseignement militaire sud-coréen, le Nord est désormais prêt à effectuer un tir. L'agence de presse sud-coréenne Yonhap rapporte que Pyongyang pourrait même tirer plusieurs projectiles. Des mouvements de véhicules lanceurs transportant des Scud, d'une portée de quelques centaines de kilomètres, et des Rodong, d'une portée d'un peu plus de 1000 kilomètres, ont été détectés.

La Corée du Nord a surenchéri mardi en agitant à nouveau le spectre d'une guerre « thermonucléaire » et en conseillant aux étrangers en Corée du Sud de partir.

Elle avait déjà averti les pays étrangers possédant une mission diplomatique à Pyongyang qu'elle ne serait plus en mesure de garantir leur sécurité à compter du 10 avril.

Pyongyang a également retiré mardi les 53 000 employés nord-coréens travaillant sur le site industriel intercoréen de Kaesong, dont l'accès est interdit aux travailleurs sud-coréens depuis le 3 avril.

Mercredi, le plus important poste-frontière chinois avec la Corée du Nord, à Dandong (nord-est), était fermé pour les groupes de touristes, mais était toutefois ouvert pour les affaires.

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