Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Pyongyang demande aux étrangers de quitter la Corée du Sud

Pyongyang demande aux étrangers de quitter la Corée du Sud

La Corée du Nord a appelé les étrangers présents sur le territoire sud-coréen à envisager leur départ du pays, et a brandi une nouvelle fois la menace d'une guerre « thermonucléaire » dans la péninsule coréenne.

« La péninsule coréenne se dirige vers une guerre thermonucléaire », a estimé le Comité nord-coréen pour la paix en Asie-Pacifique dans un communiqué diffusé par l'agence officielle KCNA.

« En cas de guerre, nous ne voulons pas que les étrangers vivant en Corée du Sud soient exposés », ajoute ce comité, rouage de la propagande du régime communiste.

Pyongyang, qui a récemment installé deux missiles de moyenne portée sur ses côtes, avait annoncé vendredi qu'elle ne pourrait plus garantir la sécurité des missions diplomatiques dans la capitale, Pyongyang, à compter du 10 avril.

Aucun des pays ayant une mission diplomatique à Pyongyang n'a cependant estimé nécessaire pour l'heure d'évacuer son personnel.

Des missiles au centre de Tokyo

La Corée du Nord aurait installé deux missiles Musudan sur des véhicules équipés d'un dispositif de tir, selon Séoul. Ce missile, d'une portée estimée de 3000 à 4000 km, aurait la capacité d'atteindre la Corée du Sud et le Japon, voire Guam, île du Pacifique située à 3380 kilomètres de la Corée du Nord et où se trouvent 6000 soldats américains.

Le Japon a indiqué mardi avoir déployé des missiles Patriot dans le centre de Tokyo pour faire face à tout tir qui menacerait l'archipel, et des batteries d'intercepteurs seront installées sur l'île d'Okinawa (sud). L'armée a reçu l'ordre formel d'intercepter d'éventuels missiles.

La zone industrielle Kaesong fermée

Par ailleurs, la Corée du Nord a mis à exécution mardi sa menace de retirer ses 53 000 employés du site industriel intercoréen de Kaesong, situé sur son sol. Souvent présentée comme une expérience modèle de rapprochement intercoréen, la « région administrative spéciale de Corée du Nord », créée en 2004 à Kaesong, est devenue une pièce stratégique sur l'échiquier coréen où se joue une partie à haut risque.

Depuis mercredi dernier, le Nord y interdit l'accès au personnel sud-coréen et aux camions de livraison, bien qu'elle soit une précieuse source de devises étrangères dont la Corée du Nord a grand besoin.

La présidente sud-coréenne Park Geun-hye s'est déclarée mardi « très déçue » et le ministère de l'Unification s'est engagé à « garantir la sécurité de ses citoyens et la protection de sa propriété. »

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.