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Série d'attaques informatiques contre le gouvernement israélien

Série d'attaques informatiques contre le gouvernement israélien

Un groupe de pirates informatiques, qui se revendique du mouvement Anonymous, a lancé une vague d'attaques informatiques contre de nombreux sites Internet du gouvernement israélien, ainsi que des pages Facebook et des comptes Twitter, dimanche matin. Une cyberattaque qu'Israël dit avoir réussi à contrer.

Les pirates avaient annoncé samedi leur intention de lancer cette attaque, appelée OpIsrael, en solidarité avec le peuple palestinien.

L'attaque a notamment touché les sites du premier ministre, des ministères de la Défense et de l'Éducation, ainsi que le Bureau de la statistique. Ces sites ont été mis hors service un certain temps dimanche matin.

Autre exemple, la page Facebook du ministre de l'Eau et de l'Énergie, Silvan Shalom, a été piratée pour y ajouter un slogan pro-palestinien.

Des journaux rapportent également que des pages d'accueil de sites Internet de plusieurs commerces ont été remplacées par des messages comportant des slogans anti-israéliens.

Peu de dégâts

« À la mi-journée, les sites web du gouvernement sont accessibles au public, comme ils l'ont été pendant la totalité du week-end », a déclaré le ministère du Trésor d'Israël dans un communiqué, tout en reconnaissant qu'une cyberattaque avait été lancée contre les sites du gouvernement.

Selon Yitzhak Ben Yisrael, fondateur d'un centre national contre la cybercriminalité qui dépend du bureau du premier ministre Benjamin Netanyahu, cette tentative n'a eu que peu de répercussions : « Anonymous n'a pas la capacité, ni l'objectif, de détruire les infrastructures essentielles du pays. Si cela avait été le cas, il ne l'aurait pas annoncé à l'avance ».

« Le pays était bien mieux préparé qu'il y a un an, lors d'une vague d'attaques contre la bourse, [la compagnie aérienne] El Al et d'autres sites. Cette fois-ci, l'attaque est plus massive et plus intense, mais nous sommes mieux préparés », a-t-il ajouté lors d'une entrevue à la radio militaire du pays.

En janvier 2012, un pirate informatique basé en Arabie Saoudite avait réussi à paralyser divers sites de la Bourse de Tel-Aviv et de compagnies aériennes. Il avait aussi publié des informations concernant des milliers de cartes de crédit.

Le groupe Anonymous avait déjà lancé une attaque contre de nombreux sites israéliens en novembre dernier, soutenant avoir bloqué ou vidé près de 700 sites, pour protester contre l'offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza.

Qui sont les pirates Anonymous?

Les premiers faits d'armes d'Anonymous remontent à 2008, lorsqu'ils ont attaqué l'Église de scientologie qui avait demandé de faire retirer une vidéo sur le site 4chan, creuset de la culture web. Anonymous a ensuite attaqué plusieurs sites comme Visa ou Paypal (les vitrines et non les infrastructures de paiement) après l'arrestation de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. Ou encore ceux du département américain de la Justice et d'Universal Music après la fermeture de MegaUpload.

Ils peuvent commettre plusieurs types d'attaques. Le DDOS, ou déni de service, consiste à multiplier le nombre de requêtes simultanées sur un serveur, afin de le saturer et de le mettre hors service. Cette attaque ne demande pas de compétences informatiques poussées, d'autant plus qu'une application en ligne, LOIC, permet à chacun de mettre son ordinateur à contribution, avec les risques que cela comporte.

En mai dernier, le collectif Anonymous a revendiqué des attaques informatiques contre les sites du ministère de la Sécurité publique du Québec, de la Déontologie policière du Québec, de l'Assemblée nationale et du Parti libéral du Québecdes, en représailles à l'adoption de la loi spéciale.

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