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Transfert de l'hôpital de Sainte-Anne-de-Bellevue : employés et vétérans inquiets

Transfert de l'hôpital de Sainte-Anne-de-Bellevue : employés et vétérans inquiets

Des employés et des familles de patients de l'hôpital de Sainte-Anne-de-Bellevue, dans l'ouest de l'île de Montréal, ont manifesté samedi pour réclamer plus de transparence dans les négociations entre Ottawa et Québec concernant le transfert d'une juridiction à l'autre de l'hôpital pour anciens combattants.

Les manifestants sont toutefois restés à distance de l'hôpital pour ne pas déranger les vétérans de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée qui se reposent dans l'établissement.

Ottawa veut rassurer les anciens combattants et leurs familles dans ce dossier. Les vétérans devraient rester prioritaires et bénéficier de services bilingues, même après le transfert sous juridiction québécoise, affirme le gouvernement fédéral.

L'hôpital de Sainte-Anne-de-Bellevue est le dernier hôpital qui est encore de juridiction fédérale. Le 30 septembre, Québec héritera de sa gestion et l'ouvrira aux résidents de la région de Vaudreuil-Soulanges, qui connaît une pénurie criante de lits.

L'hôpital de 446 chambres offre présentement des services de pointe en gériatrie et santé mentale. L'âge moyen des patients de l'hôpital est de 90 ans, et de plus en plus de places se libèrent.

Les lits disponibles pourraient contribuer à désengorger les établissements de santé dans la région. Le député néo-démocrate de Châteauguay-St-Constant, Sylvain Chicoine, aimerait tout de même que les anciens combattants puissent conserver une forme de priorité dans l'hôpital.

De son côté, Québec ne veut pas commenter le dossier parce qu'il fait encore l'objet de négociations. Les points sensibles des discussions entre Ottawa et Québec concerneraient les conditions de travail des employés fédéraux de l'hôpital.

Le syndicat de l'hôpital, qui représentant 650 employés, assure qu'il ne s'oppose pas au transfert, mais il se dit inquiet. Il se plaint d'être tenu à l'écart des négociations qui se tiennent à huis clos.

Sheila Joseph, une technicienne au département de réadaptation, craint notamment de perdre au change. « Je gagne quand même assez bien au fédéral », explique-t-elle. « Je pourrais perdre au moins 30 % de mon salaire. C'est l'anxiété, l'inconnu. Et aussi avec les anciens combattants qui restent, est-ce qu'ils vont avoir toujours le même service ? », demande-t-elle.

Du côté d'Ottawa, le ministre des Anciens combattants, Steven Blaney, promet que la qualité des soins, fort appréciée par les bénéficiaires et leurs familles, ne sera pas affectée par le transfert.

Ottawa veut conclure le dossier au plus tard le 30 septembre.

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