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Réforme de l'aide sociale : les inquiétudes persistent

Réforme de l'aide sociale : les inquiétudes persistent

Les centres pour toxicomanes ne sont toujours pas rassurés par les intentions du gouvernement Marois de resserrer l'accès à une thérapie avec sa réforme de l'aide sociale. Malgré les concessions accordées par la ministre Agnès Maltais, des inquiétudes demeurent à quelques jours de la fin de la consultation publique.

La ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale propose désormais une limite de 183 jours aux thérapies subventionnées pour un prestataire de l'aide sociale. Un prolongement sera aussi possible après une évaluation d'un agent du ministère de la Santé et des services sociaux. Au départ, le gouvernement péquiste proposait de limiter à une durée maximale de 90 jours les traitements payés en désintoxication.

L'Association des centres de traitement des dépendances (ACTP) redoute la lourdeur d'un tel système. Son directeur général, Vincent Marcoux juge qu'il pourrait nuire aux bénéficiaires. « Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité ne lâche pas le morceau sur les « deux thérapies maximum » ou 183 jours maximum de thérapie. Nous autres, on demeure très inquiets et pas rassurés par ce contexte-là », dit-il.

Au Québec, une vingtaine de centres offrent des traitements de cinq mois ou plus pour traiter les problèmes de toxicomanies. La ministre Agnès Maltais souhaite faite le ménage dans le milieu des thérapies et revoir les programmes offerts.

La contestation se poursuit

Les autres groupes de défense des assistés sociaux continuent de leur côté de dénoncer les modifications proposées à l'aide sociale. Le Front commun des personnes assistées sociales et le Collectif pour un Québec sans pauvreté croient que tout est décidé d'avance malgré 45 jours de consultation.

Selon eux, le gouvernement ne reculera pas de façon significative sur aucune mesure mise. Robin Couture, du Collectif pour un Québec sans pauvreté soutient que la mobilisation va s'intensifier au cours des prochains jours.

« La ministre doit se sentir très, très seule par les temps qui courent parce qu'ils sont rares les personnes et les organisations qui appuient ce projet de règlement là », soutient M. Couture en ajoutant que des manifestations sont prévues prochainement dans plusieurs villes du Québec pour dénoncer la réforme. À Québec, une manifestation aura lieu samedi à 13 h 30 au parc Saint-Roch en Basse-Ville.

Rappelons que les restrictions proposées à l'aide sociale touchent aussi les ménages avec de jeunes enfants et repousse de 55 à 58 ans l'admissibilité à l'allocation pour contrainte temporaire.

La Commission des droits de la personne a récemment recommandé à la ministre de faire marche arrière sur la majorité des changements proposés en février. Ils doivent entrer en vigueur au mois de juin.

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