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Pyongyang installe un deuxième missile sur sa côte orientale

Pyongyang installe un deuxième missile sur sa côte orientale

Après un premier missile installé le long de la côte est, un deuxième missile de moyenne portée a été hissé sur une plateforme mobile, rapporte vendredi l'agence sud-coréenne Yonhap, citant un haut responsable gouvernemental à Séoul.

La même source a expliqué qu'il s'agissait d'un missile Musudan qui aurait une portée de 3000 kilomètres, capable d'atteindre la Corée du Sud ou le Japon.

En cas de charge légère, il pourrait atteindre les 4000 km et frapper l'île de Guam dans le Pacifique, où sont situées des bases militaires américaines.

Un porte-parole du Pentagone a jugé vendredi que « toute action provocatrice supplémentaire serait regrettable », sans toutefois vouloir confirmer l'installation du deuxième missile. Le Pentagone a appelé Pyongyang à calmer sa rhétorique « surexcitée et belliqueuse », précisant que les États-Unis et la Corée du Sud mèneraient à terme leurs manoeuvres militaires conjointes, qui doivent prendre fin le 30 avril. Jeudi, la Maison-Blanche avait fait savoir que les États-Unis prenaient « toutes les précautions nécessaires ».

Pour montrer que le geste est sérieux, les autorités nord-coréennes ont avisé les ambassades dans la capitale nord-coréenne d'envisager l'évacuation de leur personnel. Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse Chine nouvelle, a estimé que « la question, aujourd'hui, n'est pas de savoir si une guerre éclatera dans la péninsule coréenne, mais quand elle éclatera ».

Une porte-parole de l'ambassade russe, selon lequel on ne notait vendredi aucun signe extérieur de tension dans la capitale nord-coréenne, a indiqué que l'évacuation n'était pas considérée à ce stade-ci.

Jeudi, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, avait déclaré que le non-respect par la Corée du Nord des résolutions de l'ONU était « inacceptable ».

De son côté, l'Allemagne a convoqué vendredi l'ambassadeur de Corée du Nord pour lui faire part de son « inquiétude » face à l'aggravation quotidienne de la crise.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a rappelé à Pyongyang que la menace nucléaire n'était « pas un jeu ».

Le site industriel Kaesong fermé pour un jour férié

Par ailleurs, le site industriel intercoréen de Kaesong - une zone industrielle en Corée du Nord où sont situées plus d'une centaine d'entreprises sud-coréennes qui emploient des travailleurs nord-coréens - était fermé vendredi pour un jour férié habituel, ont précisé les autorités sud-coréennes.

Depuis mercredi, Pyongyang interdit l'accès de Kaesong aux Sud-Coréens qui s'y rendent quotidiennement pour travailler. Il a autorisé les départs, mais 608 Sud-Coréens ont décidé de rester sur place.

Le complexe n'avait pas été fermé plus d'une journée depuis son ouverture, en 2004, malgré les tensions entre les deux voisins.

Il s'agit de l'un des seuls symboles de coopération dans la péninsule coréenne. Et pour la deuxième fois depuis l'essai nucléaire nord-coréen de février, Pyongyang a menacé jeudi de fermer complètement Kaesong si Séoul continue d'évoquer une intervention militaire.

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