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Une femme arrêtée pour avoir partagé un dessin antipolice

Une femme arrêtée pour avoir partagé un dessin antipolice

Une jeune Montréalaise, Jennifer Pawluck, a été arrêtée mercredi et sera accusée de harcèlement pour avoir diffusé la photo d'une affiche antipolice sur les réseaux sociaux.

Il s'agit d'une affiche placardée sur le mur d'un immeuble commercial dans l'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve représentant un commandant du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Ian Lafrenière, atteint d'une balle à la tête.

La jeune femme de 20 ans a été arrêtée à son domicile de l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie et transportée dans un poste de police pour y être interrogée par des enquêteurs.

Selon le porte-parole du SPVM Dany Richer, c'est une « information du public » concernant des « menaces envers des agents de la paix sur Internet » qui aurait conduit les policiers à procéder à son arrestation.

Selon des policiers cités par notre collègue Caroline Belley, la photo partagée sur les réseaux sociaux était également accompagnée de propos considérés comme menaçants à l'endroit du commandant Ian Lafrenière.

Les policiers expliquent qu'ils n'auraient pas procédé à cette arrestation s'ils ne disposaient pas d'éléments prouvant hors de tout doute la nécessité de porter des accusations.

Jennifer Pawluck se défend d'avoir tenu des propos menaçants. Dans une déclaration à Radio-Canada, elle affirme que pour elle, le dessin en question est une forme d'art et que c'était l'unique motivation de sa diffusion sur les réseaux sociaux.

Jennifer Pawluck a déjà pris part à certaines manifestations qui ont eu lieu à Montréal durant les derniers mois.

La jeune femme, qui n'a pas de casier judiciaire, a été libérée avec promesse de comparaître à une date ultérieure.

Elle a affirmé sur sa page Facebook qu'elle comparaîtra le 17 avril à 9 h au palais de justice de Montréal. Elle sera représentée par Me Denis Poitras, connu pour avoir défendu des dizaines de manifestants durant le conflit étudiant du printemps 2012.

Quant à Ian Lafrenière, il agit régulièrement à titre de porte-parole pour le SPVM, mais il a particulièrement retenu l'attention du public lors de la grève étudiante.

Le dessin le représentant blessé d'une balle à la tête n'est pas le seul à faire référence à la relation souvent tendue qu'entretiennent les policiers du SPVM et les manifestants.

Un autre, peint sur la façade d'un immeuble de la rue Sainte-Catherine Est, montre un agent de l'escouade antiémeute pointant sa matraque de manière agressive sur le ventre de la mascotte Anarchopanda.

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