Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Corée du Nord aurait déplacé un missile vers la côte Est

La Corée du Nord aurait déplacé un missile vers la côte Est
North Korean officials wait by the docks along the bank of the Yalu River in the North Korean town of Sinuiju across from the Chinese city of Dandong on April 4, 2013. North Korea appears to have moved a medium range missile to its east coast, South Korean Defence Minister Kim Kwan-Jin said, prompting fears of a strike against South Korea or Japan. CHINA OUT AFP PHOTO (Photo credit should read STR/AFP/Getty Images)
Getty Images
North Korean officials wait by the docks along the bank of the Yalu River in the North Korean town of Sinuiju across from the Chinese city of Dandong on April 4, 2013. North Korea appears to have moved a medium range missile to its east coast, South Korean Defence Minister Kim Kwan-Jin said, prompting fears of a strike against South Korea or Japan. CHINA OUT AFP PHOTO (Photo credit should read STR/AFP/Getty Images)

SÉOUL, Corée du Sud - La Corée du Nord a déplacé vers sa côte Est un missile doté d'une «portée considérable», a indiqué jeudi la Corée du Sud, avant de prévenir que rien n'indique que le Nord se prépare à lancer une attaque.

Quelques heures plus tôt, Pyongyang avait prévenu Washington que ses troupes avaient obtenu le feu vert pour lancer des attaques en ayant recours à des armes «plus petites, plus légères et nucléaires».

Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Kwan-jin, a réfuté les informations diffusées dans la presse japonaise selon lesquelles le missile serait un KN-08, un missile à longue portée qui serait capable d'atteindre les États-Unis. Il s'agirait plutôt d'un missile de type Musudan, dont la portée de 3000 kilomètres lui permettrait de frapper le Japon ou la Corée du Sud.

Le ministre Kim a ajouté que le missile a possiblement été déplacé dans le cadre de manoeuvres. Selon lui, il se pourrait que ce soit pour des tests ou des exercices.

Des experts rappellent que la Corée du Nord n'a jamais démontré qu'elle possède des missiles capables de frapper à longue distance ou avec précision. Des missiles présentés lors d'un défilé militaire l'an dernier étaient probablement des modèles en vraie grandeur.

Les États-Unis avaient précédemment annoncé le déploiement d'un système de défense antimissile à Guam afin de contrer les menaces nord-coréennes dans la région de l'Asie-Pacifique.

Le déploiement du système de défense antimissile à haute altitude (Terminal High Altitude Area Defence System, ou THAADS), est le geste le plus récent que pose Washington afin de faire montre de sa puissance militaire. Le Pentagone a déjà envoyé des bombardiers B-52, des avions de chasse et des navires dans la région.

Cette annonce survient après que le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel eut affirmé, mercredi, que la rhétorique nord-coréenne représentait un réel danger et une menace pour les alliés des États-Unis dans la région, et que Washington faisait tout en son pouvoir pour tenter de calmer le jeu.

Il a expliqué, lors d'une allocution à l'Université de la Défense nationale, qu'il y existait un chemin vers la paix dans la péninsule coréenne, mais que les menaces nucléaires et les actions provocatrices ne mèneraient à rien.

«De ce que nous connaissons son inventaire existant, la Corée du Nord a seulement des missiles à petite et moyenne portée qui pourraient affecter la situation sur la péninsule coréenne (et peut-être toucher le Japon), mais il n'y a aucune preuve de l'existence de missiles à longue portée qui pourraient atteindre les États-Unis, Guam ou Hawaii», a exposé James Hardy, rédacteur en chef de l'hebdomadaire IHS Jane's Defence Weekly.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a demandé à la Russie et à la Chine — deux pays qui ont selon lui une influence sur la Corée du Nord — de tirer profit de cette influence pour calmer le jeu.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Russie, Alexander Lukashevish, a critiqué jeudi le Parlement nord-coréen, qui a officialisé cette semaine le statut de puissance nucléaire du pays. «C'est catégoriquement inacceptable de voir une telle négligence provocatrice de Pyongyang par rapport au traité de non-prolifération des armes de destruction massive au Conseil de sécurité des Nations Unies», a-t-il souligné.

Pyongyang a menacé, il y a quelques semaines, de frapper les bases américaines au Japon et à Guam, un territoire américain situé en Micronésie, dans le Pacifique.

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.