Québec vient de débloquer une enveloppe de 1 milliard de dollars pour faciliter le financement des entreprises désirant acheter des avions CSeries de Bombardier, imitant ainsi une décision prise par le gouvernement fédéral.
Dans un décret daté du 7 mars, mais publié mercredi dans la Gazette officielle du Québec, on indique que la multinationale montréalaise « a sollicité la participation du gouvernement du Québec pour le financement des ventes de cet avion ».
Le gouvernement note que l'assemblage final des appareils sera effectué au Québec et que la CSeries « présente un intérêt économique important » pour la province.
L'aide prendra la forme de prêts avec intérêts et sera accordée aux acheteurs d'avions CSeries, a précisé Chantal Corbeil, porte-parole d'Investissement Québec, l'organisme gouvernemental qui sera chargé de gérer l'enveloppe de 1 milliard.
Les prêts de Québec représenteront 10 % de la valeur des appareils, contre 75 % pour ceux effectués par l'organisme fédéral Exportation et développement Canada (EDC). Les 15 % restants devront être couverts par une mise de fonds du client.
Depuis 1996, Québec a consenti des prêts totalisant 2,3 milliards des dollars aux acheteurs de jets régionaux CRJ de Bombardier, a indiqué Mme Corbeil. Aucune perte importante n'est à signaler dans ces dossiers jusqu'à maintenant, a-t-elle assuré.
En 2009, Québec a octroyé une aide financière remboursable de 117 millions à Bombardier pour le développement de la CSeries.
L'action de Bombardier a clôturé à 3,95 $ mercredi à la Bourse de Toronto, en baisse de 0,5 %.