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Juripop étend sa pratique au droit criminel

Juripop étend sa pratique au droit criminel

La Clinique juridique Juripop étend ses activités au droit criminel et pénal. L'organisme lance ce projet-pilote de consultations juridiques en cette matière aux citoyens les plus démunis, de la région montréalaise, qui n'ont pas accès à l'aide juridique.

L'organisme souhaite améliorer l'accessibilité à la justice pour les citoyens à faibles revenus. La Clinique Juripop viendra en aide aux citoyens dont les revenus personnels sont inférieurs à 35 000 $ par année ou qui disposent d'un revenu familial inférieur à 45 000 $ par année.

De plus, les citoyens devront risquer un emprisonnement qui pourrait leur faire perdre leurs moyens de subsistance pour être admissible au projet-pilote. Des causes présentant des « circonstances exceptionnelles », mettant en cause l'intérêt de la justice, seront également acceptées.

L'organisme refusera les demandes de services dans des dossiers d'accusations graves qui nécessitent un procès devant juge et jury. Il n'acceptera d'ailleurs que « quelques demandes précises en matière pénale », poursuit le communiqué de l'organisme.

« Notre rôle n'est pas celui de dédoubler ce que font d'ores et déjà les avocats de pratique privée ou les avocats de l'aide juridique gouvernementale, mais bien de combler les vides importants qui nuisent à l'accès à la justice des citoyens québécois », a déclaré une avocate et administratrice de l'organisme, Éliane Hogue.

L'organisme rappelle que 40 000 personnes sont refusées annuellement à l'aide juridique gouvernementale. Seules les personnes dont les revenus sont inférieurs à 13 910 $ par année et les familles de deux conjoints et deux enfants avec des revenus de moins de 22 808 $ par année sont admissibles à l'aide juridique.

« Depuis nos débuts, nous avons dû refuser un nombre important de demandes d'aide de citoyens en matière criminelle », explique le fondateur et directeur général de la Clinique juridique Juripop, Marc-Antoine Cloutier. « La triste réalité c'est qu'il y a un gros manque d'accès à la justice pour les personnes à faible revenu et même à revenu moyen, alors que les travailleurs à temps plein au salaire minimum n'ont pas accès à l'aide juridique du gouvernement. »

M. Cloutier déplore que des citoyens renoncent à leurs droits, faute d'argent pour intenter des recours juridiques. La Clinique juridique Juripop offrait déjà des services en matière de droit de la famille, du travail et du logement.

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