La lutte contre la pandémie VIH/sida passe par l'autodépistage, laisse croire une revue systématique d'études menée par des chercheurs de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill.
Selon la Dre Nitika Pant Pai et ses collègues, l'autodépistage du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) diminue la peur et la stigmatisation associées au dépistage classique.
Ces résultats pourraient, selon l'équipe québécoise, faciliter la détection et le traitement précoces de l'affection partout dans le monde, ce qui réduirait du même coup le risque de transmission.
D'après la chercheuse, l'accès à l'autodépistage, jumelé à l'amélioration des services d'assistance, contribuera à atténuer les jugements et les fausses croyances entourant le virus et ralentira la progression de la maladie.
À l'heure actuelle, ONUSIDA estime que 50 % des gens qui vivent avec le VIH ignorent qu'ils sont porteurs de la maladie. L'organisme considère par ailleurs qu'environ 2,5 millions de personnes sont infectées chaque année.
L'équipe de la Dre Pant Pai, qui a analysé 21 études internationales, recommande vivement aux décideurs politiques de consulter ces résultats et de réfléchir aux meilleures façons de mettre ces stratégies en place dans leur pays.
Le détail de ces travaux est publié dans la revue PLoS Medicine.