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L'aîné autochtone Raymond Robinson annonce une grève de la faim totale

L'aîné autochtone Raymond Robinson annonce une grève de la faim totale

Raymond Robinson, un aîné autochtone manitobain qui avait jeûné avec la chef d'Attawapiskat il y a quelques mois, a annoncé qu'il ferait de nouveau la grève de la faim, mais qu'il cessera cette fois de manger ou de boire complètement, pour réclamer au gouvernement fédéral qu'il pose des gestes en faveur des Premières Nations.

Le quinquagénaire, membre de la Première Nation Cross Lake, avait déjà fait part de son intention sur Facebook, mais il a confirmé la chose mardi, sur le plateau de l'émission d'affaires publiques télévisées Power & Politics, sur les ondes du réseau anglais de Radio-Canada. Il a annoncé qu'il n'ingurgitera ni aliment solide ni liquide, dès 9 h mercredi matin.

L'animateur Evan Solomon a souligné que selon des experts médicaux consultés, Raymond Robinson risque de succomber après trois ou quatre jours sans manger ni boire. Le journaliste a alors tenu à confirmer auprès de son invité qu'il comprenait ce risque, ce à quoi M. Robinson a répondu : « je comprends cela ».

Selon le militant, les progrès accomplis depuis la fin du premier jeûne, à la fin janvier, ne sont pas satisfaisants et la situation des peuples autochtones est telle qu'il doit poser ce genre d'action.

Il a appelé le premier ministre Stephen Harper à rencontrer les chefs autochtones, à s'engager dans un « dialogue ouvert » avec son peuple et à respecter les jugements de la Cour suprême, dont ceux qui permettent aux Autochtones d'amener le gouvernement devant les tribunaux dans des affaires de concessions territoriales.

Durant l'hiver, M. Robinson et la chef autochtone ontarienne Theresa Spence ont jeûné à Ottawa durant plus d'une quarantaine de jours, se contentant d'une diète liquide. L'aîné manitobain a indiqué mardi qu'il avait parlé de sa nouvelle manifestation à Mme Spence et que celle-ci lui avait donné tout son appui. Il a toutefois expliqué ne pas avoir parlé de son projet au président de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Shawn Atleo, une des figures marquantes des négociations pendant et après la grève de décembre et janvier derniers.

Il a profité du sujet pour évoquer les rumeurs voulant que des Premières Nations souhaitent se dissocier de l'APN. Son geste, a-t-il fait valoir, doit également servir de geste de ralliement des nations autochtones.

À sa famille, il a déclaré qu'il priait pour qu'elle l'appuie et qu'elle comprenne ce qu'il faisait. « Je ne tente pas de me suicider », a-t-il assuré. « Je suis en paix avec moi-même et j'ai accepté ce que je m'apprête à faire, et ça peut s'arrêter », a-t-il poursuivi.

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