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Assurance-emploi : le PQ privilégie ses intérêts, tonne l'opposition

Assurance-emploi : le PQ privilégie ses intérêts, tonne l'opposition

Les deux principaux partis d'opposition à l'Assemblée nationale accusent le gouvernement du Parti québécois (PQ) de se servir de la cause des chômeurs pour servir leurs intérêts politiques.

Ils soutiennent que le gouvernement Marois tente de récupérer le mécontentement causé par la réforme de l'assurance-emploi pour en faire un élément de sa stratégie de gouvernance souverainiste.

« On a plus l'impression que [c'est] une tournée électorale, une tournée qui va mousser la gouvernance souverainiste et qui n'est pas vraiment à l'uvre pour bâtir un consensus à l'échelle du Canada pour créer un consensus national pour convaincre le gouvernement Harper », a déclaré la porte-parole du Parti libéral du Québec (PLQ) en matière d'emploi et d'économie sociale, Kathleen Weil, en entrevue à Radio-Canada.

Le PLQ et la Coalition avenir Québec (CAQ) accusent également le gouvernement de nommer des amis péquistes à la tête de la Commission nationale sur l'emploi et la main-d'uvre, mise sur pied par Pauline Marois.

« On ne pouvait pas trouver plus mauvais personnage politique [que Gilles Duceppe] pour tenter de convaincre le reste du Canada que le gouvernement Harper ne fait pas le bon choix sur l'emploi parce que c'est un homme qui ne croit pas au Canada tel qu'il est », avance le leader parlementaire caquiste, Gérard Deltell.

Au-delà de la nomination des souverainistes Gilles Duceppe et Rita Dionne-Marsolais à la tête de la commission, c'est la commission même que Mme Weil remet en question.

« C'est sa mission que nous remettons en question. Il y a déjà un consensus au Québec sur les dossiers de la main-d'uvre et de la formation », soutient Mme Weil. « On a adopté une motion unanime la semaine dernière. »

La motion adoptée par l'Assemblée nationale dénonce la réforme de l'assurance-emploi et charge le gouvernement de former des alliances avec « les autres provinces qui ont les mêmes préoccupations que nous sur la formation de la main-d'uvre », poursuit Mme Weil.

Le PLQ estime ainsi qu'il est inutile d'effectuer une tournée québécoise, mais qu'il faut dégager un consensus canadien pour établir un réel rapport de force avec le gouvernement fédéral.

« Il faut que tous ceux qui sont d'accord qu'il y a une ingérence du fédéral dans une compétence provinciale se mettent à travailler ce dossier avec beaucoup d'énergie », poursuit Mme Weil.

La commission itinérante sur l'assurance-emploi sera dirigée par Gilles Duceppe et Rita Dionne-Marsolais. Le gouvernement du Québec devrait en faire l'annonce officielle mercredi.

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