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Convention de l'ONU: Stephen Harper affirme qu'elle était «trop bureaucratique»

Convention de l'ONU: Stephen Harper affirme qu'elle était «trop bureaucratique»

OTTAWA - La décision soudaine du gouvernement Harper de se retirer de la convention des Nations unies combattant les sécheresses à travers le monde a été qualifiée, jeudi, de manoeuvre des conservateurs pour éviter d'avoir à reconsidérer leur position sur les changements climatiques.

Le premier ministre Stephen Harper s'est toutefois défendu jeudi matin pendant la période de questions aux Communes, en affirmant que si le Canada se retirait de la convention, c'était plutôt parce que le programme est embourbé dans la bureaucratie.

M. Harper a également soutenu que moins du cinquième des 350 000 $ versés par le Canada au fonds de cette convention servait à l'élaboration du programme.

Ottawa avait signé, en 1994, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, avant de la ratifier un an plus tard. La décision du gouvernement Harper fera du Canada le seul pays au monde à ne pas figurer dans l'entente, qui comprend la participation de 194 pays et de l'ensemble des États de l'Union européenne.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a qualifié jeudi cette convention de «concours de bavardages», ajoutant qu'un tel programme ne rendait pas service aux contribuables canadiens.

Ottawa a annoncé sa décision un mois avant le début d'un rendez-vous primordial dans le monde scientifique, à Bonn, en Allemagne, où se trouve le siège du secrétariat de cette convention de l'ONU.

La présidente du Conseil des Canadiens, Maude Barlow, a déclaré que le gouvernement conservateur tenait à «éviter d'être impliqué dans tout ce qui pourrait mener à plus de preuves sur l'état de la crise environnementale» dans laquelle se retrouve la planète.

La porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière de développement international, Hélène Laverdière, a déploré jeudi, dans un communiqué, que le Canada continue de s'isoler sur la scène internationale et ne fasse désormais plus partie des «bons élèves». Le NPD a par ailleurs accusé le gouvernement de tourner le dos aux pays de l'Afrique.

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