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Viol en prison: un problème tabou qui gagne en importance

Viol en prison: un problème tabou qui gagne en importance
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Des documents obtenus par Radio-Canada en vertu de la Loi sur l'accès à l'information montrent que le problème du viol dans les prisons canadiennes prend de l'ampleur.

L'enquêteur correctionnel du Canada soutient dans ces documents que l'augmentation du nombre de détenus par cellule, vécu dans bon nombre pénitenciers au pays, entraîne un plus grand risque d'agressions sexuelles.

Howard Sapers affirme également, dans un courriel obtenu envoyé à Service correctionnel Canada, qu'un problème généralisé existe avec la manière dont est évaluée la dangerosité des détenus avant de les placer dans des cellules à occupation multiple, et que parfois, aucune évaluation n'est faite.

Le Père André Poilièvre, qui travaille depuis sept ans avec les détenus du pénitencier de Prince Albert, constate également que le viol en prison « reste tabou presque à 100 % ». C'est à lui que les détenus se confient lorsqu'ils sont victimes d'agression sexuelle.

André Poilièvre croit également que l'augmentation du nombre de détenus en cellule entraînera plus de viols. « Il va y avoir plus de violence sexuelle, absolument, il n'y a aucun doute. On le voit déjà. »

Service correctionnel Canada n'a pas voulu accorder une entrevue à ce sujet.

Il n'existe aucune statistique sur les viols dans les prisons canadiennes.

Dans un courriel, un porte-parole de Service correctionnel Canada affirme que des mesures disciplinaires sont prises contre les délinquants, entraînant dans certains cas des accusations criminelles.

D'après un reportage de Guillaume Dumont à ne pas manquer au Téléjournal mercredi.

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