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Billets d'avion : un chercheur norvégien relance le débat sur la taxation des personnes en surpoids

Billets d'avion : un chercheur norvégien relance le débat sur la taxation des personnes en surpoids

Un chercheur norvégien alimente une controverse qui ressurgit régulièrement en réaffirmant que les passagers en surcharge pondérale devraient payer leurs billets d'avion en fonction de leur poids.

Pour les compagnies aériennes, le carburant constitue le nerf de la guerre. Et comme le veut la logique, plus la charge à transporter est importante, plus il faut de carburant.

Tandis que certaines compagnies ont déjà fait le choix risqué de demander un supplément tarifaire aux passagers obèses, un article publié dans la revue "Journal of Revenue and Pricing Management par Bharat P. Bhatta, un chercheur du Sogn og Fjordane University College de Norvège, alimente la controverse.

L'article prône un modèle de tarif au poids pour aider les compagnies en difficulté à proposer des prix plus équitables.

Citant The Economist, le papier souligne qu'un kilogramme de moins dans un avion équivaut à une économie de carburant de 3.000$ USD.

"Après tout, si les excédents de bagages sont taxés, pourquoi ne paierait-on pas pour nos propres excédents de poids ?", se demande le chercheur.

"Les personnes en surpoids paieraient plus et les personnes minces débourseraient moins ?"

Dans son papier, Bhatta propose différents schémas : un système de tarif au kg, une surtaxe fixe pour les passagers obèses (ou bien une remise pour les voyageurs légers) et un troisième modèle suivant lequel un tarif variable (fort, moyen ou bas) serait appliqué selon la masse corporelle du voyageur.

Le papier concède qu'un tel système peut être perçu comme discriminatoire par les personnes concernées.

En 2011, Southwest Airlines avait traversé une crise majeure lorsque les médias avaient eu vent d'un incident concernant une passagère en surpoids : un agent au sol lui avait déclaré qu'elle était "trop lourde pour prendre l'avion" et qu'il lui fallait acheter un deuxième billet. La femme pesait entre 108 kg et 136 kg. La politique de la compagnie stipule désormais que les passagers ont droit, le cas échéant, à un siège supplémentaire gratuit.

Air France requiert de son côté que les passagers obèses achètent un deuxième billet à 25% du prix normal, en classe économique. Toutefois, si un siège reste libre pendant le vol, la compagnie rembourse l'intégralité de ce deuxième billet.

vs/cm/ji/ls

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