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Coup d'État en République centrafricaine

Coup d'État en République centrafricaine

Les rebelles de la coalition du Séléka ont pris le contrôle de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, où de nombreux pillages, commis par des gens armés mais aussi par la population, avaient lieu dimanche.

« Il y a beaucoup de pillages avec des gens armés. Ils cassent les portes, pillent et après la population vient, se sert aussi », a affirmé par téléphone à AFP Nicaise Kabissou, résident d'un quartier du centre.

Un porte-parole du Séléka a assuré que les rebelles allaient sécuriser la ville pour éviter d'autres pillages. La veille, les rebelles avaient promis « une tolérance zéro du Séléka contre toute exaction, pillage ou réglement de comptes ».

Fuite du président Bozizé

La France a par ailleurs confirmé la fuite du président centrafricain, François Bozizé, qui restait introuvable au moment de la chute du palais présidentiel. Un conseiller du président a indiqué qu'il s'était enfui en République démocratique du Congo.

« Les rebelles contrôlent la ville. J'espère qu'il n'y aura pas de représailles », a déclaré un porte-parole du chef de l'État.

Selon un porte-parole du gouvernement cité par l'agence Reuters, les rebelles tiennent tous les points stratégiques de la capitale.

Des combats et des explosions ont été entendus tout au cours de la nuit à Bangui.

Les rebelles sont entrés dans la capitale samedi en fin d'après-midi, quelques jours après avoir annoncé qu'ils rompaient la trêve prévue dans les accords de Libreville, cessez-le-feu conclu en janvier après des semaines d'affrontements. Ils accusent le président Bozizé de ne pas respecter les accords en tardant à mettre en place les réformes promises.

Paris et Washington lancent un appel au calme

La France et les États-Unis ont exhorté les partis à rétablir le clame dans le pays. Paris a appelé « toutes les parties au calme et au dialogue autour du gouvernement » d'union nationale, issu des accords de Libreville.

Pour leur part, les États-Unis ont dit être « profondément inquiets par la détérioration de la sécurité », et ont appelé « fortement » les rebelles à respecter l'accord de Libreville et à soutenir le gouvernement d'union nationale.

Le chef du Séléka, Michel Djotodia, qui s'est autoproclamé président, a promis de rester « dans l'esprit de Libreville ». Il a aussi indiqué qu'il organisera des élections « libres et transparentes d'ici trois ans ».

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