Le président François Hollande "confirme de manière certaine la mort d'Abdelhamid Abou Zeid survenue lors des combats menés par l'armée française dans l'Adrar des Ifoghas au nord du Mali, à la fin du mois de février", a annoncé samedi l'Elysée dans un communiqué.
"Cette disparition de l'un des principaux chefs d'Aqmi marque une étape importante dans la lutte contre le terrorisme au Sahel", ajoute la présidence de la République. C'est la fin d'un long feuilleton. Pendant plusieurs semaines, la France, prudente, n'a pas voulu confirmer l'information de la mort du chef terroriste.
Dans l'incertitude depuis le 28 février
Fin février, des officiers tchadiens identifient le corps d'Abou Zeid, mort en même temps que 40 autres islamistes au Nord du Mali. Quelques jours plus tard, des officiers des services de sécurité algériens reconnaissent l'arme mais pas le corps présenté comme celui d'Abdelhamid Abou Zeid, le plus radical des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, donné pour mort dans des combats au Mali, rapporte le journal algérien El-Khabar, le 2 mars.
L'information est confirmée par Le Monde "auprès de plusieurs sources sur place" alors que le ministère de la défense français refuse toujours de s'exprimer à ce sujet, et que les autorités algériennes n'ont pas confirmé l'information. La France, annonce finalement que la mort d'Abou Zeid est crédible, bien que le corps n'ait pu être identifié de manière certaine.
Une information "à prendre au conditionnel"
"C'est à prendre au conditionnel, nous n'avons pas de confirmation officielle", a déclaré la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem un peu plus tard, invitant à faire preuve d' "une extrême prudence". "Nos forces sont engagées dans des opérations extrêmement dures sur le terrain, qui sont des combats sans merci. Tout compte, y compris l'information. Je crois qu'il faut être extrêmement prudent avec celles que l'on a, celles que l'on répercute. Pour l'instant, ce n'est pas confirmé".
Présenté comme un des chefs d'Aqmi dans la zone sahélienne, Abdelhamid Abou Zeid, de son vrai nom Mohamed Ghdiri, est un Algérien d'une quarantaine d'années. Il était apparu pour la première fois en 2003 comme adjoint d'Abderazak El-Para, principal instigateur de l'enlèvement de trente-deux touristes européens dans le grand Sud algérien au cours de cette même année.
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