La hausse vertigineuse du compte de taxes de certains fermiers pourrait mener à des changements législatifs. Le ministre de l'Agriculture, François Gendron, a fait savoir vendredi qu'il y a lieu de revoir la fiscalité et les lois de protection du territoire agricole.
M. Gendron prend bonne note de la situation vécue par plusieurs fermiers de Québec. Certains d'entre eux ont vu leur compte de taxes exploser de 1000 %.
Le ministre Gendron fait remarquer que l'achat de terres « zonées vertes » par des promoteurs est directement en cause dans l'explosion du compte de taxes de certains fermiers.
Le fait que des promoteurs paient le gros prix pour faire l'acquisition de terres qu'ils n'ont pas l'intention de cultiver représente une partie du problème. Du côté de l'Union des producteurs agricoles, on y voit un cas flagrant de spéculation.
Selon le ministre Gendron, cela va à l'encontre de l'esprit de la Loi sur la protection du territoire agricole. « La "zone verte", normalement, c'est pour être certain de faire des activités agricoles, et si des gens se portent acquéreurs de terres pour des fins qui ne sont pas celles pour lesquelles on a fait une législation, bien il faut soit la rouvrir ou la renforcer », plaide le ministre de l'Agriculture.
« Mon objectif, c'est de sauvegarder le plus possible le grenier québécois, empêcher la spéculation et empêcher les autres conséquences négatives », a ajouté François Gendron.
Ce dernier dit qu'il se mettra à la tâche dès l'automne prochain. Le ministre de l'Agriculture entend d'abord régler un autre dossier d'ici la fin du printemps, soit la présentation de sa politique sur la souveraineté alimentaire.