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Égypte : 120 blessés dans des affrontements au Caire

Égypte : 120 blessés dans des affrontements au Caire

La fronde contre les Frères musulmans en Égypte a connu un nouvel épisode violent vendredi. Des affrontements entre manifestants de l'opposition et des partisans des Frères musulmans au Caire ont fait plus de 120 blessés.

Les affrontements ont eu lieu près du siège de la confrérie dans la banlieue de la capitale, fortement protégé par les forces de l'ordre.

Dans la journée, des manifestants avaient arrêté et battu trois sympathisants islamistes, dont deux ont été dévêtus. Ils ont aussi arrêté une ambulance qui transportait un membre des Frères musulmans blessé et l'ont détenu.

Quatre bus affrétés pour transporter des membres de la confrérie islamiste jusqu'au siège ont été brûlés.

Les partisans des Frères musulmans ont riposté en tirant à la chevrotine sur les opposants.

Les opposants accusent le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, d'avoir trahi la « révolution » et de ne pas avoir su traiter les graves problèmes économiques et sociaux du pays.

Les deux camps avaient d'abord échangé des jets de pierres près du siège. Les opposants ont ensuite tenté de forcer le cordon des forces de l'ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène.

Le même jour, dans le quartier de Manial, au Caire, un autre local des Frères musulmans a été saccagé par un groupe d'hommes.

Dans le delta du Nil, le siège du parti des Frères musulmans à Mahalla a été également incendié par des manifestants.

Le secrétaire général de la confrérie, Mahmoud Hussein, avait affirmé que les islamistes protégeraient eux-mêmes leur siège « si la police n'[assumait] pas ses responsabilités ».

Depuis l'élection de M. Morsi à la présidence en juin 2012, une trentaine de locaux de la confrérie ont été attaqués à travers le pays.

Opposants et islamistes se sont déjà affrontés par le passé, en particulier devant le palais présidentiel, en décembre dernier. Les violences avaient alors fait au moins 11 morts.

Une cour administrative de haute instance doit rendre un jugement le mois prochain sur la légitimité des Frères musulmans. Des juges ont recommandé la dissolution du mouvement islamiste, sous prétexte que le groupe n'a aucun statut légal. La recommandation n'est pas contraignante, mais est significative puisque l'opposition a soutenu à plusieurs reprises que ce sont les Frères musulmans, et non Mohamed Morsi, qui détiennent véritablement le pouvoir en Égypte.

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