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Prête-noms: le DGE prévient des partis qu'il pourrait réclamer des remboursements

Prête-noms: bientôt l'heure des remboursements, prévient le DGE
CP

MONTRÉAL - Le Directeur général des élections du Québec pourrait réclamer des remboursements aux partis politiques ayant perçu des contributions grâce à des prête-noms.

C'est ce que le bureau du DGE a fait savoir dans un communiqué publié vendredi en fin de journée, indiquant que des lettres avaient été acheminées à trois partis provinciaux et neuf autres municipaux pour les aviser de cette nouvelle mesure.

Les trois formations politiques provinciales sont le Parti libéral du Québec, le Parti québécois et la Coalition Avenir Québec, a confirmé M. Denis Dion, du bureau du DGE. La liste des neuf partis municipaux inclut Union Montréal et Vision Montréal, ainsi que des partis oeuvrant dans les municipalités de Lorraine, L'Assomption, Sainte-Julienne, Saint-Eustache, Chambly, Longueuil et Boisbriand.

Le DGE indique avoir pris cette décision dans la foulée des révélations récentes à la Commission sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction (Commission Charbonneau).

Les contributions ayant été versées sous un prête-nom il y a plus de cinq ans ne devront pas être remboursées, écrit-on dans le communiqué. Par ailleurs, le DGE mentionne que les réclamations ne pourront être immédiates, puisqu'il lui faudra d'abord établir la liste des donateurs, le montant versé et la date à laquelle la somme a été donnée au parti concerné.

Plus tôt cette semaine, la Commission Charbonneau a entendu le témoignage du vice-président principal de la firme de génie Dessau, Rosaire Sauriol, qui a indiqué que son entreprise avait versé plus de 1 million $ au Parti libéral du Québec et au Parti québécois entre 1998 et 2010. Sur les 600 344 $ pour le PLQ et 394 550 $ pour le PQ, le tableau n'est même pas complet, a-t-il précisé, affirmant que Dessau avait fait appel à des proches et des employés pour des contributions.

M. Sauriol a aussi admis que Dessau avait participé à un système de collusion à Montréal dans les années 2000. Il a déclaré avoir fait pour 2 millions $ de fausse facturation pour dégager de l'argent comptant afin de contribuer financièrement aux partis politiques. Les employés qui faisaient des dons étaient ensuite remboursés par l'entreprise.

Yves Cadotte, vice-président principal de SNC-Lavalin, a de son côté parlé de financement politique par des cadres de SNC-Lavalin dans les villes de Québec et Lévis. Ces cadres recevaient ensuite «un boni» plus généreux de leur employeur afin de les compenser pleinement, même une fois les déductions fiscales prélevées. Il ne se rappelait toutefois pas à quelle époque cela s'est produit et quel maire était alors en fonction.

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Tony Accurso

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