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Turquie : le chef de la rébellion kurde appelle à un cessez-le-feu

Turquie : le chef de la rébellion kurde appelle à un cessez-le-feu

Emprisonné depuis 14 ans, le chef de la rébellion kurde, Abdullah Öcalan, a appelé ses confrères rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à déposer les armes et à se retirer du sol turc.

Le chef rebelle a lancé cet appel à l'occasion du Nouvel An kurde, jeudi, en invitant ses compatriotes à privilégier la voie politique à celle des armes.

« Je le dis devant les millions de personnes qui écoutent mon appel, une nouvelle ère se lève où la politique doit prévaloir, pas les armes », a-t-il indiqué dans un message lu par un député du Parti pour la paix et la démocratie (BDP, pro-kurde) dans la ville de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie. La lecture du message du chef rebelle s'est effectuée devant des centaines de milliers de personnes.

« La période de la résistance armée a ouvert une porte à un processus de politique démocratique, poursuivait le message de M. Öcalan. Les sacrifices n'ont pas été faits en vain, les Kurdes y ont gagné leur véritable identité. »

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a salué l'appel à la trêve lancé par le chef de la rébellion kurde. « Je considère cet appel, cette invitation, comme un développement positif. Maintenant, ce qui importe vraiment, c'est évidemment la mise en oeuvre de cet appel. Ce qui se produira dans cette mise en oeuvre sera très important », a déclaré le chef du gouvernement de passage aux Pays-Bas.

Le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler, a emboîté le pas à son premier ministre en saluant l'initiative de M. Öcalan. « Le langage utilisé est celui de la paix », a-t-il indiqué. M. Güler est toutefois demeuré prudent, préférant attendre les effets concrets de l'appel du chef rebelle. Il s'agit du quatrième appel à un cessez-le-feu unilatéral du chef rebelle, depuis 1984, sans qu'il ait été possible de parvenir à des résultats concrets.

Le dialogue a repris entre le gouvernement et les rebelles l'automne dernier à la suite d'une année particulièrement meurtrière et d'une grève de la faim de détenus kurdes. Le gouvernement turc a levé l'isolement imposé au chef Öcalan en plus d'entamer un processus législatif pour permettre la libération de centaines de Kurdes emprisonnés pour leurs liens avec le PKK.

Le conflit armé a fait 45 000 morts causées depuis le début de la rébellion en 1984.

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