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Le budget fédéral devrait comprendre des compressions encore plus importantes

Le budget fédéral devrait comprendre des compressions encore plus importantes
CP

OTTAWA - Le budget fédéral de jeudi ne devrait pas permettre aux ministères de reprendre leur souffle, alors qu'ils auront à entamer la deuxième phase des efforts de réduction du déficit, et ainsi atteindre des objectifs d'économies deux fois plus importants que ceux de l'an dernier.

Le but ultime du gouvernement, tel que présenté dans le budget de l'an dernier, est de faire disparaître des dépenses de 5,2 milliards $ d'ici 2014-2015.

Durant la première année de compressions, les ministères fédéraux ont réduit leurs dépenses d'environ 1,47 milliard $; en 2013-2014, ce montant devrait atteindre un peu plus de 3 milliards $.

Selon le président du Conseil du Trésor Tony Clement, cette première année a été productive, et les compressions ont été prudentes et responsables.

Aux yeux du Nouveau Parti démocratique, toutefois, ces coupes budgétaires ne semblent pas avoir de but ultérieur. La porte-parole en matière de finances, Peggy Nash, estime plutôt qu'elles ont été effectuées sans discrimination.

«On nous avait dit que la majorité de ces changements affecterait les autorités centrales, et nous découvrons ensuite que toutes sortes de programmes et de services ont été sabrés, avec des impacts directs sur la population», a-t-elle déclaré.

Les compressions ont entre autres entraîné l'abolition de 11 000 postes de fonctionnaire.

Le directeur parlementaire du budget, Kevin Page, a d'ailleurs intenté des démarches juridiques pour déterminer s'il a le droit de connaître les détails du plan conservateur visant à économiser 5,2 milliards $ en dépenses fédérales.

Seuls certains aspects du plan de réduction ont été rendus publics, entre autres par des déclarations financières ministérielles, ou encore des documents de planification.

Plusieurs changements sont controversés, comme la fin de certains soins de santé offerts à divers réfugiés (économies de 24,2 millions $), ou la disparition du programme de coopération Katimavik (15 millions $ récupérés).

De son côté, l'armée a décidé de retarder l'accroissement de ses effectifs, évitant ainsi des dépenses de 135 millions $.

Certains détails ont déjà filtré sur les nouvelles compressions qui seront imposées pour le prochain exercice financier. Ainsi, Ottawa réduira ou fera tout simplement disparaître l'aide financière versée à quelque 13 pays en voie de développement, pour une économie de 114 millions $, selon le rapport trimestriel de l'Agence canadienne de développement international.

Peggy Nash, quant à elle, prévoit un budget «d'austérité».

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