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Paul Cargnello: une rentrée montréalaise à la Sala Rossa et une tournée québécoise (VIDÉOS)

Une rentrée montréalaise pour Paul Cargnello (VIDÉOS)

MONTRÉAL – À la fin de l’été, Paul Cargnello a laissé paraitre Papa Paul, un nouvel album franglais plus rock que les précédents. Quelque six mois plus tard, le chanteur montréalais a commencé, jeudi soir à la Sala Rossa, sa tournée québécoise dans la métropole.

Le 11 septembre, le guitariste et chanteur a présenté un neuvième disque de toute évidence plus introspectif que les précédents, l’arrivée de son fils (alors âgé de 3 ans) y étant certainement pour quelque chose selon ses dires. Cela dit, il était à prévoir que le concert présenterait des couleurs différentes.

C’est à 22h30 que Paul Cargnello et son groupe de cinq musiciens se sont présentés sur la scène d’une salle malheureusement clairsemée. Après une jolie introduction bonifiée du saxophone de Vincent Stephen-Ong, on a pu entendre la pièce Ayiti Kimbé, écrite en hommage aux Haïtiens.

Ensuite, Cargnello a jasé un peu Commission Charbonneau et de son rapport critique à l’égard de l’arène politique: la table était mise pour la pièce Politicien, «ce monstre qui se cache sous le lit, ce loup-garou dans la nuit». La formation a poursuivi avec l’ancien morceau Une rose noire (de l’album Brûler le jour, sorti en 2007), avec ses couleurs reggae. Est survenue par la suite la chanson Pov’ peti’ mam’zelle Zizi, habillée de sons énergiques de la guitare et des ambiances sympathiques du mélodica.

On a d’ailleurs rapidement remarqué que l’ancien joueur de punk a appuyé sur la pédale pour donner plus de chien à son style qui marie le blues, la soul, l’afro-beat, le R’n’B et le reggae et le rock. Que ce soit sur disque ou sur les planches, pour exprimer sa peine, sa rage, sa révolte ou son indignation burlesque de la politique et des enjeux sociaux qui en découlent, l’artiste a chanté toujours sans trop faire de compromis, mais sans pour autant tomber dans la démagogie.

Les textes ne sont pas parfaits et la voix (nasillarde et sans qualités vraiment distinctives) non plus. Quant aux arrangements, ils font preuve d’originalité et d’une charmante audace de sonorités métissées. Dans l’ensemble, ça a été un résultat authentique et chaleureux. De plus, la proposition a donné vraiment l’impression d’être dans son salon. Il est accueillant et plaisant à voir, ce Paul Cargnello qui se démène habilement sur scène pour créer une ambiance cool. Et c’est bien de faire à la fois réfléchir et danser.

L’excellente Sarah MK

On ne peut pas passer sous silence le travail de la talentueuse Sarah MK, qui a assuré la première partie de la soirée. Cette jeune MC montréalaise, passionnée des mots, chante aussi un univers métissé de soul, hip-hop et de R’n’B contemporain. Très active sur la scène locale (on a pu entendre notamment l'auteure-compositrice-interprète avec les collectifs Kalmunity et Nomadic Massive), elle a proposé le matériel de Worth It, un album sensuel et riche en groove.

Nous avions déjà assisté à l’un de ses spectacles au Festival international de jazz de Montréal 2012, et ça a été un plaisir de l’entendre de nouveau. Un talent d'ici à découvrir absolument.

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