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Manif contre la brutalité policière : manifestants et policiers fin prêts

Manif contre la brutalité policière : manifestants et policiers fin prêts

Le Service de police de la Ville de Montréal se dit prêt à intervenir au centre-ville en cas de dérapage lors de la 17e manifestation contre la brutalité policière qui doit avoir lieu vendredi, dans les rues du centre-ville.

Le SPVM a cependant invité jeudi les manifestants à défiler pacifiquement et dans le calme.

La 17e manifestation contre la brutalité policière doit commencer à 17 h, cet après-midi, à l'angle des rues Saint-Urbain et Ontario Ouest à quelque pas du quartier général du SPVM.

Cette manifestation annuelle destinée à dénoncer la brutalité policière est depuis plusieurs années le théâtre de saccage, de vandalisme et d'affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre.

Lors de la manifestation de l'année dernière, qui regroupait environ 2000 manifestants, sept policiers et deux citoyens ont été blessés lors d'affrontements qui se sont soldés par plusieurs dizaines d'arrestations, dont 226 personnes incarcérées.

Les commerçants et les résidents du centre-ville, qui font depuis plusieurs années les frais des saccages et du vandalisme lors de cet événement, ont plusieurs fois demandé que cette manifestation soit interdite.

Depuis 1997, le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) organise des manifestations tous les 15 mars afin de dénoncer le harcèlement, l'intimidation et l'abus de pouvoir dont feraient preuve les représentants des forces de l'ordre envers les marginaux et les exclus. Le collectif accuse également les policiers de se livrer à du profilage racial et social, en ciblant spécifiquement les membres de certaines communautés ethniques, ainsi que les sans-abri et les jeunes de la rue.

Depuis plusieurs années, les manifestations du 15 mars contre la brutalité policière tournent à l'affrontement entre policiers et manifestants. D'une part, la police affirme que les protestataires cherchent l'afffrontement, tandis que ces derniers estiment au contraire que les policiers cherchent à les malmener et à les humilier, qui croire?

La manifestation de ce soir vise à mettre l'accent sur « l'impunité » des agents et « l'inefficacité des recours » ainsi qu'à « créer un rapport de force collectif face aux abus policiers », selon le communiqué du COBP, qui refuse de parler aux médias avant la manifestation.

Les affrontements

À plusieurs reprises au cours des dernières années, la manifestation du 15 mars a donné lieu à du grabuge, notamment des vitrines fracassées et des voitures vandalisées. Les policiers ont régulièrement procédé à des arrestations de masse lors de cet événement, surtout depuis 2008.

Les manifestants dénoncent l'attitude des agents du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) qui, selon eux, essaient de saboter l'événement en pratiquant des arrestations préventives et des fouilles abusives. De plus, soutiennent-ils, les policiers déclarent rapidement que le rassemblement est illégal et tentent de disperser les manifestants, ce qui déclenche leur colère.

Pour leur part, les policiers assurent que les manifestants devraient collaborer en leur remettant leur itinéraire afin qu'ils puissent éviter les débordements. Le SPVM, qui a publié sur son site web les règles à suivre lors d'une manifestation, affirme avoir multiplié les démarches pour que celle du 15 mars se déroule dans le calme.

Si des infractions sont commises ou qu'ils jugent que la sécurité des passants est menacée, les policiers annoncent que la manifestation est illégale et agissent pour y mettre fin.

« Il y a des règles à suivre et on s'attend à ce que les gens les suivent, à défaut de quoi il y a des actions qui seront prises de notre côté », a estimé Ian Lafrenière, du SPVM, interrogé par notre collègue de la radio Francine Plourde.

Ian Lafrenière explique par ailleurs que les policiers ont tenté différentes approches au fil des ans, mais que dans la plupart des cas, la manifestation du 15 mars se termine par des méfaits et des arrestations.

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