Un texte en préparation à l'ONU sur la violence contre les femmes et les enfants a suscité une virulente réaction des Frères musulmans égyptiens, dont le président Mohamed Morsi est issu.
Dans une déclaration mise en ligne jeudi, les Frères musulmans estiment que le texte en discussion conduirait, s'il est adopté, à la « déchéance de la société ».
Ils estiment que le projet de texte inclut des articles qui « contredisent les principes établis de l'islam, sapent la moralité islamique ».
La confrérie déclare être opposée à dix points du projet de texte notamment l'« égalité totale dans la législation du mariage » et « l'annulation de la nécessité de demander l'accord du mari pour voyager, travailler ou utiliser des moyens contraceptifs ».
Elle dénonce encore le fait d'« accorder à l'épouse le droit de poursuivre en justice son mari pour viol ou harcèlement sexuel ».
Elle s'oppose également à l'idée d'accorder aux filles une « totale liberté sexuelle » et en leur donnant accès à des moyens contraceptifs.
Les Frères musulmans ne sont pas les seuls à s'opposer à ce projet de texte. Selon des diplomates, le Vatican, l'Iran et la Russie s'opposaient à plusieurs points de ce texte.
Ils ont, par ailleurs, exhorté les dirigeants des pays musulmans de rejeter et de condamner ce texte.