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Infoman: Omertà domine le Gala des Aurore (TWITTER)

Omertà domine le Gala des Aurore
Radio-Canada

C’est devenu une tradition : depuis sept ans, à quelques jours de la Soirée des Jutra, Jean-René Dufort tient son prestigieux Gala des Prix Aurore, qui célèbre le pire de la cinématographie québécoise de la dernière année. Jeudi soir, l’édition spéciale d’Infoman a sacré le film Omertà grand vainqueur de cet hommage à « la crème de la crème sûre », écorchant aussi au passage L’empire Bo$$é, Ésimésac, Mars et Avril et Toucher le ciel, compte-rendu de l’épopée spatiale de Guy Laliberté.

Question de bien faire ressentir au public toute la fébrilité de leur remise de trophées, Jean-René Dufort et ses partenaires Chantal Lamarre, MC Gilles et Pierre Brassard s’étaient déplacés à Las Vegas, où ils ont octroyé leurs distinctions dans une cérémonie rythmée, presque trop, où les blagues s’enchaînaient à une vitesse effrénée. Des personnages légendaires comme Elvis, Batman et un extraterrestre sorti tout droit de Mars Attaque sont venus les saluer et les épauler dans leur mission.

Malheureusement, aucun gagnant n’a osé aller chercher sa statuette (un faux rond de poêle, clin d’œil à la petite Aurore du long-métrage de 1952). C’est donc Pierre Brassard qui a accepté les récompenses au nom des récipiendaires, prétextant pour chacun une raison farfelue pour justifier son absence.

Les lauréats des 17 catégories du Gala des Prix Aurore étaient sélectionnés par un jury formé de réputés critiques de septième art. Marc Cassivi (La Presse), Marc-André Lussier (La Presse), Odile Tremblay (Le Devoir), Manon Dumais (Voir) et Michel Coulombe (Radio-Canada) ne se sont pas gênés pour y aller de commentaires ironiques, caustiques et virulents devant les extraits qu’ils jugeaient mauvais, inutiles ou aberrants.

Et les gagnants sont…

Omertà a donc remporté les grands honneurs en récoltant quatre Aurore. L'actrice Rachelle Lefevre a reçu le prix de la Meilleure pire scène pour sa « danse lascive pour mononcles libidineux » (ex aequo avec « le gland qui déprend la pétale dans le trou de l’évier » dans Ésimésac), de même que celui du Liquid Paper féminin remis à l’actrice qui devrait effacer de son CV le film dans lequel elle a compromis sa carrière cette année.

Le pendant masculin du prix Liquid Paper a été attribué à Guy A.Lepage, Claude Legault, James Hyndman et tous les hommes de L’empire Bo$$é. La performance de René Angélil en parrain de la mafia a été soulignée dans la section Je suis riche, mais j’ai le droit de faire du cinéma moi aussi. Enfin, l’œuvre de Luc Dionne a été nommée Meilleur pire film, en toute fin d’émission. « J’avais tellement aimé la série; merci d’avoir scrappé tous mes souvenirs », a vociféré Manon Dumais. « On a voulu faire un gros film populaire, réunir plein d’ingrédients, comme dans une soupe, ç’a coûté cher et c’était inutile », a ajouté Odile Tremblay. Et vlan !

L’empire Bo$$é s’est aussi sauvé avec l’Aurore de la pire coiffure pour ses perruques, et a été cité pour la Meilleure charge anticapitaliste, grâce au discours du personnage de la fille adoptive révoltée.

Non familier avec le concept du Gala des Aurore, David LaHaye s’est vivement questionné sur Twitter lorsque plusieurs lui ont signalé qu’il venait de gagner le prix Ça va pas fort, dédié à la personne qui feel pas fort ou qui se lamente, en lien avec sa prestation dans J’espère que tu vas bien.

Plusieurs n’ont pas reconnu la douce poésie de Fred Pellerin dans les paroles « Il est tellement fort que, quand il pète, ça sent pas, ça goûte! », prononcées par le barbier Méo (René Richard Cyr) dans Ésimésac. La phrase a été décorée dans le segment La farme-tu ta yeule?, répertoriant les Meilleures pires répliques de l’année.

Caroline Néron a vu ses propos récents, dans lesquels elle déclarait qu’il y a trop de dialogues dans les films québécois, êtres tournés en dérision avec le Prix Caroline-Néron, « remis au film où ça parle pas ». Les animaux de Bestiaire, de Denis Côté, se sont mérité l’insigne coup de chapeau. Guy Laliberté, lui, a dévoilé trop d’informations au goût du jury des Aurore en déclarant qu’ « [il] fait toujours un petit pipi quand il fait caca », dans Toucher le ciel. Son indiscrétion lui a valu le trophée On n’avait pas besoin de voir ça.

On peut visionner dès maintenant la septième édition du Gala des Prix Aurore au www.tou.tv. La liste complète des lauréats est aussi disponible sur le blogue d'Infoman.

La Soirée des Jutra sera pour sa part retransmise sur les ondes de Radio-Canada ce dimanche, à 19h30.

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