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Exactions présumées au Mali : un politologue témoigne

Exactions présumées au Mali : un politologue témoigne

Un texte de Kamel Bouzeboudjen

Dans l'entrevue qu'il a accordée à notre journaliste Kamel Bouzeboudjen, l'historien et politologue belge Pierre Piccinin da Prata revient sur les exactions et la discrimination dont seraient victimes certains Maliens.

Il a séjourné notamment à Tombouctou, où il a recueilli des témoignages sur la situation après le départ des groupes islamistes. Selon lui, l'armée malienne procède à « la chasse » aux arabes et aux Touareg dans le Nord Mali dans l'impunité.

Un reportage de la chaîne France 24 à Tombouctou décrit la même situation que le politologue belge. Par ailleurs, Amnistie internationale et Human Rights Watch ont tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises sur les exactions dont seraient responsables les soldats de l'armée malienne.

Pierre Piccinin da Prata s'est intéressé au soulèvement arabe et a écrit un livre sur la ville d'Alep, en Syrie, que les rebelles et le régime se disputent le contrôle depuis de nombreux mois.

Son intérêt pour le soulèvement arabe l'a amené à se rendre au Mali, dont le conflit est, selon lui, une des conséquences de la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

Il a été l'un des rares Occidentaux à se rendre dans le nord du pays « libéré » par les armées française et malienne.

Pierre Piccinin da Prata nous décrit ce qu'il a vu à Tombouctou et rapporte également les témoignages des personnes qu'il a rencontrées sur place.

Le politologue belge a rencontré celui qu'il désigne comme le dernier arabe de Tombouctou. Après cette rencontre, l'homme a été arrêté par l'armée malienne et, depuis, personne ne sait où il se trouve.

Pour Pierre Piccinin da Prata, l'armée française ne peut pas ignorer les exactions commises par les soldats maliens et elle porte une lourde responsabilité.

À Bamako, le politologue a recueilli des témoignages sur les exactions des groupes islamistes avant leur fuite et, dans la foulée, il nous explique l'architecture complexe des groupes armés et de leurs alliances.

Pierre Piccin da Prata pense que le conflit malien risque d'être long. Selon lui, les combattants islamistes ont encore les moyens de tenir tête aux armées française et africaines.

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