Depuis le début de l'année 2013, les acériculteurs doivent payer 36 % de plus pour exploiter leur entreprise sur les terres de la Couronne.
Le ministère des Ressources naturelles demande maintenant 61 $ par hectare en location plutôt que 45 $. Cette décision est loin de faire l'unanimité chez les producteurs d'érable de l'Est du Québec qui sont nombreux à exploiter une érablière située sur les terres publiques.
Selon le ministère des Ressources naturelles, le revenu annuel des acériculteurs a augmenté de 67 % entre 2003 et 2012. C'est ce qui explique en partie la hausse du tarif de location, selon Paul Saint-Laurent, directeur général du ministère pour le Bas-Saint-Laurent. « Il n'y a eu aucune indexation de la tarification depuis 2003, la mécanique d'ajustement a permis en fin de compte d'arriver à ce 36 % », précise le fonctionnaire.
En fait, au départ, le calcul de l'indexation proposé par le ministère aurait conduit à une hausse de 61 % des taux de location. La Fédération des producteurs acéricoles du Québec a alors déposé des recommandations pour éviter une augmentation trop importante. La présidente du Syndicat des producteurs acéricoles Bas-Saint-Laurent - Gaspésie, Sylvie Laliberté, explique que la « poire » a été coupée en deux. « On n'a pas vraiment le choix, quand le gouvernement décide qu'il y a des augmentations de redevances », poursuit Mme Laliberté.
Néanmoins, Paul Saint-Laurent confirme que l'indexation pourra être ajustée si les revenus des acériculteurs sont en baisse. « La formule qui permet d'évaluer la tarification va entraîner à la baisse le prix de location », précise M. St-Laurent. Aucune plainte officielle n'a été déposée au ministère des Ressources naturelles.