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Du succès dans l'incertitude

Du succès dans l'incertitude

Un changement d'entraîneur pendant une saison, ça arrive. Un changement de directeur général, ça arrive moins souvent. C'est dans cette situation que les Blue Jackets de Columbus se retrouvent.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Et pour une étrange raison, même si Jarmo Kekalainen n'a toujours pas effectué de transaction depuis qu'il a remplacé Scott Howson le 13 février dernier, les Blue Jackets connaissent leurs meilleurs moments de la saison.

Les tuniques bleues ont amassé au moins un point à chacun de leurs huit derniers matchs (5-0-3) et ont signé cinq gains de suite du 3 au 10 mars. Dans cette séquence, on relèvera un balayage dans une série aller-retour face aux Red Wings de Détroit. Et malgré ce passage couronné de succès, les Blue Jackets demeurent coincés au 13e rang de l'Ouest, mais à seulement trois points de la 8e place.

Faut-il voir dans cette séquence victorieuse une volonté des joueurs d'impressionner leur nouveau patron? Une chose est sure : il n'a visiblement pas assuré qui que ce soit d'un poste.

« La date limite des transactions arrive dans trois semaines, rappelle l'attaquant des Blue Jackets Derick Brassard, en entrevue à Radio-Canada Sports. On ne sait pas à quoi s'attendre, comme partout, d'ailleurs. Avoir un nouveau DG, ça fait qu'on se pose encore plus de questions. Mais au bout du compte, tu travailles fort, car tu n'as pas de contrôle sur ça. »

Et si on veut rester dans le doute... même une simple question sur la personnalité de Kekalainen, premier DG européen de l'histoire de la LNH, demeure sans réponse.

« Pour être honnête, on l'a rencontré une fois, poursuit Brassard. C'était un jour de match, il nous a parlé cinq minutes. Mais si John Davidson l'a engagé, c'est qu'il doit faire quelque chose de bien quelque part. »

Faire partie du plan

« C'est clair que quand un nouveau DG arrive, il veut rentrer son monde, ses joueurs. »

Justement, Brassard fait-il partie de cette équipe que la nouvelle direction veut mettre en place? Le premier choix de l'équipe en 2006 (6e au total) est mentionné dans à peu près chaque rumeur de transaction depuis quelques années. Mais il souhaite une fois de plus échapper aux mouvements de personnel.

« Je me vois continuer ici, affirme-t-il. Il y a une nouvelle ère, une nouvelle identité. On n'est pas loin de vraiment avoir une bonne équipe. On a trois choix de premier tour au prochain repêchage. Je veux faire partie de cette équipe. »

Ces fameux trois choix de premier tour (le leur, celui des Rangers obtenu dans l'échange de Rick Nash, et celui des Kings de Los Angeles, dans l'échange de Jeff Carter) placent toutefois les Jackets dans une situation inconfortable. Que faire si l'équipe se bat pour une place en séries? Échanger ces choix pour obtenir des renforts à court terme? Ou respecter le statu quo, au risque de sacrifier une saison?

« Dans le vestiaire, les gars sont réalistes, croit Brassard. On a battu de bonnes équipes, on est proches d'avoir une très bonne équipe et d'être souvent en séries. On sait que ce sera une bataille pour le reste de l'année. Mais les trois choix sont excitants pour l'avenir, surtout qu'on dit que ce sera un bon repêchage. Et on a de bons jeunes comme Boone Jenner, qui a joué avec Équipe Canada junior et qui sera prêt l'an prochain. »

Pression de produire

Personnellement, Brassard fait tout pour montrer à ses patrons qu'il peut faire partie de la suite des choses. L'athlète natif de Hull a amassé 12 points à ses 18 derniers matchs pour faire oublier un début de saison quelconque.

« J'ai trouvé mon rythme. J'essaie de produire le plus possible. Le gardien [Sergei Bobrovsky] joue bien, donc ça prend quelqu'un qui produit offensivement! »

On pourrait aussi voir dans le départ de Nash vers Manhattan une autre source de pression. Après tout, en tant que jeune doyen de l'équipe (en ancienneté à Columbus), ne lui revient-il pas de faire oublier la perte de celui qui était jadis le visage de cette franchise?

« Non, c'est plus en tant qu'équipe qu'on doit produire plus. On est une équipe de quatre trios. On n'a pas vraiment de 1re ou 2e ligne. »

L'autre défi des Jackets consistera à survivre malgré une fin de saison peu commode au cours de laquelle l'équipe disputera 12 de ses 17 derniers matchs hors de l'Ohio.

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