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Manifestations contre la réforme de l'aide sociale

Manifestations contre la réforme de l'aide sociale

La grogne s'intensifie contre la réforme de l'aide sociale du gouvernement Marois. Des manifestations ont eu lieu à Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières afin de dénoncer ce que les groupes communautaires qualifient de coupe dans le programme d'aide sociale.

Les manifestants réclament le retrait du projet de réforme du gouvernement, du moins dans sa forme actuelle. Les groupes communautaires craignent que des milliers de personnes voient leurs prestations diminuer dès le premier juin, date d'entrée en vigueur de la réforme.

De plus, ils craignent l'effet combiné de la réforme fédérale de l'assurance-emploi et de la réforme québécoise de l'aide sociale.

La ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais, a annoncé la réforme de l'aide sociale le 2 mars denier. Ce qui avait soulevé le mécontentement du Front commun des personnes assistées sociales et de Québec Solidaire qui a ajouté sa voix, mardi, aux dénonciations.

La réforme en question

D'après réforme de l'aide sociale, les assistés sociaux de 55 à 57 ans et les couples qui ont un enfant de moins de 5 ans devront se soumettre à une démarche de recherche d'emploi pour avoir droit à leur allocation supplémentaire.

Jusqu'ici, ces groupes de personnes, lorsqu'elles étaient prestataires de l'aide sociale, avaient droit à une allocation supplémentaire de 129 $ par mois, parce que l'État considérait qu'il était plus difficile pour eux de se trouver un emploi. Or, désormais, la possibilité d'obtenir cette allocation supplémentaire - qui sera par ailleurs augmentée à 195 $ - sera conditionnelle à l'adhésion à un parcours personnalisé d'accompagnement à l'emploi.

Le gouvernement de Pauline Marois a modifié le Règlement sur l'aide sociale pour renforcer la participation au marché du travail à partir du 1er juin 2013. Ces changements modifient l'âge auquel il est possible d'avoir droit à l'allocation supplémentaire. Présentement versée à partir de 55 ans, elle ne sera désormais disponible qu'à partir de 58 ans. Cette mesure touchera environ 1500 ménages par mois au cours de la première année, 7000 lors de la deuxième année, 11 500 lors de la troisième et 13 900 lors de la quatrième, selon le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale.

Les conditions pour les prestataires ayant des enfants de moins de 5 ans seront également resserrées, puisqu'il faudra désormais que l'adulte avec un enfant à sa charge soit seul pour pouvoir toucher l'allocation pour contrainte temporaire. Cette mesure touchera environ 7900 ménages la première année et 9700 la deuxième, toujours selon le ministère.

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