Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Pyongyang désigne sa première cible sud-coréenne en cas de guerre

Pyongyang désigne sa première cible sud-coréenne en cas de guerre

Le dictateur nord-coréen Kim Jong-Un a fait monter la tension d'un cran avec Séoul en désignant une petite île sud-coréenne comme première cible en cas de conflit entre les deux pays.

Selon l'homme fort du régime nord-coréen, l'île de Baengnyeong, située près de la frontière maritime qui sépare les deux Corée serait la première visée par l'armée nord-coréenne si les hostilités devaient éclater avec la Corée du Sud.

L'île de Baengnyeong compte environ 5000 habitants et abrite plusieurs unités militaires sud-coréennes.

Kim Jong-Un a fait cette déclaration lors de la visite de casernes militaires à la frontière lundi, soit le premier jour de manoeuvres militaires conjointes menées par l'armée américaine et sud-coréenne.

« Une fois l'ordre donné, vous devrez briser le dos des ennemis déments, couper leur gorge et leur montrer ainsi clairement ce qu'est une véritable guerre », a déclaré Kim Jung-Un à ses troupes lors de cette visite, selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Guerre de mots

La rhétorique belliqueuse de Pyongyang à l'endroit des États-Unis et de son voisin sud-coréen s'est intensifiée ces dernières semaines en raison de la tenue par Séoul et Washington de manuvres militaires importantes.

Ces derniers jours, la Corée du Nord a même évoqué la possibilité d'une frappe nucléaire préventive contre les États-Unis et dénoncé l'armistice qui a mis un terme à la guerre de Corée, en 1953.

Les relations entre Pyongyang et Séoul sont très difficiles depuis la tenue en février dernier d'un essai nucléaire par l'armée nord-coréenne. Cet essai nucléaire controversé a été précédé en décembre du tir d'une fusée nord-coréenne considéré par la Corée du Sud et ses alliés comme un missile balistique.

Des gestes qui ont valu à Pyongyang l'adoption de nouvelles sanctions internationales, principalement économiques, vendredi dernier, par le Conseil de sécurité de l'ONU.

Washington préoccupé

Lundi, le département américain du Trésor a décidé de prendre des sanctions contre la banque nord-coréenne du commerce extérieur (FTB), le but étant selon les Américains d'assécher les rentrées de devises utilisées par Pyongyang pour financer ses programmes nucléaire et balistique.

Le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney a concédé que les États-Unis étaient « préoccupés par la rhétorique belliqueuse de la Corée du Nord », mais a prévenu que le pays n'obtiendrait « rien par la menace ou la provocation ».

Pyongyang conteste la ligne de démarcation maritime entre le Nord et le Sud, tracée par l'ONU après la guerre de Corée (1950-1953).

Plusieurs accrochages meurtriers entre les deux pays s'y sont déroulés ces dernières années.

En novembre 2010, Pyongyang avait notamment bombardé l'île de Yeonpyeong, causant la mort de quatre Sud-Coréens.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.