Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Deux joueurs appauvris

Deux joueurs appauvris

Les temps changent, les initiations des recrues ne sont plus ce qu'elles étaient jadis, mais une tradition demeure respectée par les 30 équipes de la LNH : le souper de recrues.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Chez le Canadien, ce rite de passage a eu lieu dimanche, à Sunrise, à l'issue de la victoire de 5-2 sur les Panthers de la Floride. Les 21 joueurs présents en cette fin de voyage ont donc envahi un des grills les plus onéreux de la région, où ils se sont fait un plaisir, comme il se doit, de commander les items les moins abordables au menu.

Impossible de savoir à combien s'est élevée la facture. Mais à titre de référence, des joueurs des Blues de St. Louis en visite à Montréal il y a quelques années avaient remis aux recrues une facture de 39 000 $. L'attaquant David Steckel, aujourd'hui avec les Maple Leafs, a quant à lui déjà admis avoir déboursé 15 000 $, simplement pour sa part, lors de sa propre initiation avec les Capitals de Washington.

Ce que l'on sait de la soirée de dimanche, c'est que Brandon Gallagher et Alex Galchenyuk ont été les seuls à payer. Deux autres recrues, Gabriel Dumont et Greg Pateryn, étaient aussi à table, mais se sont prévalues de l'option d'inviter leurs coéquipiers l'an prochain.

« Leur tour viendra assez vite », a lancé Galchenyuk en regardant Dumont, son voisin de casier.

« Pour les recrues, c'est agréable. Les vétérans nous invitent toujours à dîner, donc c'est notre tour, et on a du plaisir à le faire », a assuré Gallagher, avec son éternel sourire.

« Tu es dans la LNH, tu vis ton rêve... maintenant, paye!, blague le défenseur Josh Gorges. Mais c'est une façon de les féliciter. Tous les joueurs devraient avoir hâte, même s'ils doivent payer. C'est formidable, ils vont s'en souvenir toute leur vie et pourront le raconter à leurs enfants. »

Gorges chanceux, Gionta beaucoup moins

Gorges peut bien entretenir une vision romantique du souper de recrues. Sa propre expérience, vécue en janvier 2006, n'avait pas été aussi brutale que celle de Galchenyuk et Gallagher.

« Je jouais pour les Sharks, nous étions à Boston. J'avais été rappelé trois semaines auparavant. J'étais nerveux, car le salaire minimum dans la LNH était beaucoup plus bas qu'aujourd'hui! Mais nous étions sept recrues! Donc je m'en suis bien tiré. »

Les Ryane Clowe, Milan Michalek et autres Christian Ehrhoff avaient donc pu l'épauler pour régler l'addition.

Brian Gionta, lui, n'a pas eu la même chance. Le capitaine du Canadien faisait figure d'unique recrue parmi les Devils du New Jersey de 2001-2002, quand l'équipe s'est payé une bombance un soir à Phoenix ou à Tampa (sa mémoire lui a fait défaut). Comme Gorges, Gionta a refusé de dévoiler le montant de la note, que l'on devine assez salée...

« Tout ce que je peux dire, c'est que c'est une bonne chose que j'aie connu une longue carrière par après! », lance Gionta.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.