Reynaldo Bignone, le dernier dictateur argentin, âgé de 85 ans, passera le restant de ses jours en détention. Il avait dirigé le pays de 1982 à 1983.
Il a été condamné mardi par la justice de son pays à la prison à vie pour crimes contre l'humanité, en lien avec la disparition d'opposants politiques dans un centre clandestin de détention dont il avait la responsabilité.
Les victimes sont sept femmes enceintes et leurs maris qui ont disparu après avoir été détenus au Camp de Mai, près de Buenos Aires.
Le Camp de Mai était un des principaux centres d'emprisonnement et de torture pendant la dictature militaire, de 1976 à 1983.
La sentence du tribunal fédéral de San Martin, ville située au nord-ouest de Buenos Aires, est la quatrième prononcée contre l'ex-militaire déjà condamné à une peine à perpétuité.
La justice argentine lui a infligé une peine à vie alors qu'il était à la tête des institutions militaires dans la périphérie nord de Buenos Aires.
Par ailleurs, Reynaldo Bignone est également jugé, en même temps que l'ex-président Jorge Videla, dans le cadre du procès du Plan Condor, un réseau sud-américain de répression des opposants à la dictature.
De nombreux procès visant les responsables militaires ou policiers durant la dictature sont en cours en Argentine.
Plus de 400 ont été condamnés et des centaines d'autres attendent leur jugement.