VATICAN, État de la Cité du Vatican - Les cardinaux se rencontraient pour une dernière fois, lundi au Vatican, à la veille de l'ouverture du conclave pendant lequel sera choisi le successeur de Benoît XVI.
Les cardinaux tentent notamment de déterminer si l'Église a besoin d'un pape qui sera capable de faire le ménage dans la bureaucratie du Vatican, ou d'un paper qui saura relancer le catholicisme.
Plusieurs cardinaux avaient demandé le droit de parole lors des rencontres de lundi, ce qui démontre que les prélats doivent encore aborder plusieurs sujets avant de se couper du monde dans la chapelle Sixtine, mardi.
Le cardinal torontois Thomas Collins a lancé aux journalistes, à son arrivée, que mardi sera une journée très importante dans l'histoire de l'Église.
Aucun cardinal ne fait figure de favori, mais plusieurs noms circulent.
Le cardinal italien Angelo Scola est un gestionnaire aguerri. Il gère actuellement le diocès de Milan, le plus gros et le plus important d'Italie, après avoir géré celui de Venise. Ces deux diocèses ont fourni plusieurs papes.
Le cardinal Scola est un homme affable et il provient de l'extérieur de la bureaucratie du Vatican. Cela en fait un candidat intéressant aux yeux de ceux qui souhaitent une réforme du Vatican, qui a été éclaboussé par des allégations de corruption et de guerres intestines par des documents coulés à la presse l'an dernier.
Le cardinal brésilien Odilo Scherer semble être le préféré de la Curie romaine, la bureaucratie du Vatican. Le cardinal Scherer possède une connaissance approfondie des finances du Vatican, puisqu'il est membre de la commision qui gouverne la banque du Vatican et du comité budgétaire du Saint-Siège.
En tant que non-Italien, l'archevêque de Sao Paolo devrait nommer un Italien au poste de secrétaire d'État — le bras droit du pape, qui gère les affaires quotidiennes du Saint-Siège — ce qui représente un avantage pour les cardinaux du Vatican qui souhaitent qu'un des leurs occupe ce poste.
Parmi les candidats qui souhaitent une papauté plus pastorale, deux Américains sont fréquemment mentionnés: le cardinal Timothy Dolan de New York et le cardinal Sean O'Malley de Boston. Aucun d'entre eux n'a d'expérience du Vatican.
Si aucun candidat ne recueille les 77 voix nécessaires lors des premiers tours de scrutin, d'autres candidats pourraient se hisser à l'avant-plan. On pense notamment au cardinal philippin Luis Tagle, qui n'est âgé que de 55 ans et qui n'a été nommé cardinal que l'an dernier. Le cardinal Tagle n'a aucune expérience de gestionnaire au Vatican mais il est perçu comme la face de l'Église en Asie, là où le catholicisme est en pleine croissance.
Mardi, les cardinaux s'enregistreront au Domus Sanctae Martae, un hôtel d'allure moderne à la limite des jardins du Vatican. Mardi matin, le doyen du Collège des cardinaux, Angelo Sodano, célébrera une messe à la basilique Saint-Pierre en présence des 115 cardinaux électeurs. Ils prendront le chemin de la chapelle Sixtine vers 16h30, tout en entonnant la Liturgie des Saints — le chant grégorien hypnotique qui demande l'intercession des saints dans le choix d'un nouveau pape.
Ils prêteront ensuite le serment du secret, entendront une méditation par le cardinal maltais Prosper Gerch et voteront pour la première fois.
Les premières bouffées de fumée devraient s'échapper de la cheminée de la chapelle Sixtine vers 18h30. Une fumée noire signifie que les cardinaux ne se sont pas entendus. Une fumée blanche signifie que le 266e pape a été choisi.
INOLTRE SU HUFFPOST