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Un prof dénonce les critiques religieuses sur le projet de loi contre l'intimidation

Un prof dénonce les critiques religieuses sur le projet de loi contre l'intimidation

Un professeur de théologie et ministre de l'Église unie dénonce sévèrement les arguments de certains détracteurs religieux du projet de loi du gouvernement manitobain sur l'intimidation dans les écoles.

Un article du projet de loi 18 prévoit que les écoles permettent aux étudiants d'établir des groupes gais-hétéros à l'intérieur de leurs murs, ce qui déplaît fortement à certaines communautés.

Par exemple, à Steinbach, les responsables d'une école secondaire, ainsi que des parents demandent aux néo-démocrates au pouvoir d'exempter les écoles confessionnelles. En outre, un pasteur dans cette ville du sud-est de la province, de même que le ministre fédéral et député de la région, Vic Toews, ont soutenu que le projet pourrait violer la liberté de religion.

Le professeur de théologie James Christie parle de « parodie de leadership chrétien ». « C'est une parodie de l'évangile. Et pour utiliser un mot ancien et souvent mal compris, très franchement, je crois que ça avoisine même le blasphème », dénonce celui qui enseigne à l'Université de Winnipeg.

Il dénonce aussi ce qu'il considère être des visées politiques, contenues dans la lettre du ministre de la Sécurité publique, envoyée à ses électeurs vendredi dernier. « Je crois que M. Toews doit sérieusement évaluer sa compréhension de ce qu'est la liberté de religion dans ce pays. Cela me semble être une façon d'attirer des votes », affirme-t-il.

L'universitaire et dirigeant de culte ajoute qu'il met en doute une foi si fragile qu'elle peut être ébranlée par une poignée d'élèves désireux de former un club.

Le projet de loi 18 a reçu des appuis, il y a deux semaines, de la part du groupe de soutien à la diversité sexuelle de l'Université de Saint-Boniface et de l'Association des éducatrices et éducateurs franco-manitobains.

Vendredi, le chef de l'opposition conservatrice à Winnipeg, Brian Pallister, a critiqué la définition trop large de l'intimidation incluse dans le projet de loi, tout en soutenant qu'il ne faisait rien quant aux conséquences du phénomène.

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