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Elliot Lake : l'architecte voulait un toit au-dessus du stationnement

Elliot Lake : l'architecte voulait un toit au-dessus du stationnement

L'architecte qui a conçu le centre commercial Algo a affirmé qu'il aurait préféré mettre un toit sur le stationnement, au-dessus des magasins. James Keywan témoigne, lundi, devant la commission d'enquête publique à Elliot Lake.

L'architecte s'est aussi dit mal à l'aise avec l'idée de mettre un stationnement sur le toit du centre Algo. L'ingénieur en structures John Kadlec a tenu des propos semblables la semaine dernière.

Ce dernier indique que c'est le vice-président d'Algocen Realty, propriétaire à l'époque, Nick Hirst, qui a refusé l'idée de mettre un toit sur le toit, pour des raisons monétaires. Il était trop difficile de creuser un stationnement sous le centre commercial à cause du roc et il n'y avait pas d'espace pour un garage étagé.

James Keywan a affirmé qu'il n'avait pas eu le choix et que l'entreprise lui a dit connaître un système d'étanchéité novateur, provenant d'une entreprise du Michigan, aux États-Unis. Il a finalement accepté le projet, sans connaître le système d'étanchéité choisi.

En août 1980, il a signé un document officiel indiquant que la construction, désormais terminée, correspondait à ses plans.

James Keywan, qui a dessiné le centre commercial il y a plus de 30 ans, a affirmé que les fuites d'eau étaient hors de son contrôle. « Je n'ai pas dessiné de fuites d'eau », a-t-il dit, ajoutant avoir adhéré au Code du bâtiment de l'Ontario.

La semaine dernière, la Commission a appris qu'une partie des problèmes du centre Algo remontaient à l'époque de sa construction.

Mardi, la Commission entendra le témoignage de Barbara Fazekas, l'ancienne directrice de la bibliothèque municipale d'Elliot Lake qui était dans le centre commercial. Plusieurs photos, où l'on voit des couvertures de plastique pour protéger les livres des fuites d'eau, ont déjà été déposées en preuve.

Une ancienne gérante critique les propriétaires

Dans une déclaration écrite remise à la commission d'enquête publique, l'ancienne gérante du centre Algo, Henri Laroue, accuse les propriétaires de négligence. Selon elle, Robert Nazarian ne se souciait pas de la sécurité publique.

Elle cite en exemple l'utilisation de goujons de bois plutôt que d'acier dans les murs. Elle ajoute aussi que les travaux électriques étaient effectués pas des travailleurs inexpérimentés. Mme Laroue dit qu'elle a quitté son emploi puisqu'elle craignait la responsabilité légale de la décision de Robert Nazarian de ne pas se conformer au code des incendies.

Ces allégations n'ont toujours pas été présentées devant la Commission. Robert Nazarian nie les allégations de l'ancienne gérante, affirmant qu'il a toujours travaillé fort pour le centre Algo.

Deux femmes sont mortes dans l'effondrement, qui a aussi fait plusieurs dizaines de blessés.

Les audiences doivent se poursuivre jusqu'à la mi-juillet. Aucune accusation criminelle ne devrait être déposée à l'issue de l'enquête publique, qui n'est pas un procès, a expliqué le commissaire Bélanger au début des audiences. Son objectif est plutôt de formuler des recommandations pour éviter la répétition d'un tel drame.

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