Pour les grossesses à faible risque de complications, accoucher à domicile ou en maison de naissance serait aussi sécuritaire qu'accoucher à l'hôpital, selon un rapport préparé pour le compte de l'Ordre des sages-femmes du Québec.
Le taux de mortalité périnatale sous la supervision des sages-femmes a diminué de 57 % depuis que la profession a été reconnue par le gouvernement du Québec. Entre les périodes 1994-1998 et 2004-2008, le nombre de morts périnataux est passé de 5,62 à 2,47 morts pour 1000 naissances.
Le taux d'enfants mort-nés a quant à lui chuté de 64 % entre les deux périodes, passant de 5,62 à 2,05 mortinaissances par 1000 nouveau-nés.
Les chiffres pour les accouchements en maison de naissance ou à domicile se révèlent même meilleurs qu'en milieu hospitalier. « Les comparaisons doivent toutefois être interprétées avec prudence », indique le rapport, car les sages-femmes ne suivent pas les grossesses à risque élevé.
La présidente de l'Ordre des sages-femmes du Québec, Marie-Ève Saint-Laurent, voit dans ces résultats une occasion de rassurer les futurs parents, rappelant que les maisons de naissance et la pratique des sages-femmes sont encadrées et bien organisées. « On fait partie du réseau de la santé », souligne-t-elle.
Bien que le quart des femmes enceintes souhaiteraient accoucher naturellement sans intervention médicale, moins de 2 % des mères reçoivent les services d'une sage-femme en raison de la pénurie de personnel et d'établissements. Le gouvernement du Québec voudrait augmenter l'offre pour que 10 % des femmes puissent profiter de ces services.
À Montréal, plus de 1000 femmes sont en attente des services d'une sage-femme.