Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Irak : deuxième démission en un mois d'un ministre sunnite

Irak : deuxième démission en un mois d'un ministre sunnite

Le ministre irakien de l'Agriculture a annoncé sa démission vendredi, après que la police eut ouvert le feu sur des manifestants sunnites dans le nord du pays, faisant un mort et cinq blessés.

Le ministre Al-Dolah a affirmé qu'il refusait de voir couler le sang de ses électeurs. Il a annoncé sa décision lors d'une conférence de presse à Mossoul, capitale de la province de Ninawa, dont il est originaire.

« Il m'est impossible de poursuivre mon travail dans un gouvernement qui ne se soucie pas des demandes de mon peuple », a-t-il déclaré.

L'incident s'est produit à Mossoul, à environ 360 kilomètres au nord de Bagdad, où des manifestants réclamaient la libération d'un chef tribal arrêté plus tôt dans la journée, ont déclaré des policiers.

Des responsables des hôpitaux ont confirmé le bilan des victimes sous le couvert de l'anonymat, en précisant qu'ils n'étaient pas autorisés à s'adresser aux médias.

Izzedin al-Dolah est membre du bloc d'opposition Iraqiya, surtout soutenu par les sunnites. Son annonce survient quelques semaines après que le ministre sunnite des Finances, Rafia al-Issawi, eut annoncé sa démission lors d'une manifestation antigouvernementale ailleurs dans le pays.

Les fusillades mortelles sont restées relativement rares depuis le début des manifestations antigouvernementales des sunnites irakiens, il y a deux mois. Mais la fusillade de vendredi risque d'aggraver la colère des sunnites contre le gouvernement dominé par les chiites.

Les sunnites, minoritaires en Irak, estiment être traités comme des citoyens de deuxième classe par le gouvernement central.

Des manifestants sunnites des villes de Falloujah et de Ramadi, dans l'ouest du pays, ont bloqué vendredi la principale autoroute menant à la Jordanie et à la Syrie lors de la grande prière de la mi-journée. D'autres manifestants se sont rassemblés dans la ville de Samara, dans le nord de l'Irak.

The Associated Press

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.