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Budget : Flaherty devra composer avec une croissance modeste

Budget: Flaherty devra composer avec une croissance modeste
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Même si les prévisions de croissance des principales institutions financières du pays sont revues à la baisse, le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, affirme que l'équilibre budgétaire sera atteint à temps pour les prochaines élections fédérales, prévues en 2015.

Après la prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,4 % dans le budget du printemps dernier et celle de 2 % dans la mise à jour du gouvernement fédéral en novembre, les économistes du secteur privé envisagent une croissance oscillant entre 1,5 et 1,8 %, selon leurs présentations faites vendredi à Ottawa, en vue du prochain budget fédéral - dont la date n'a pas encore été annoncée.

Cette croissance du PIB plus faible que prévu entraîne une réduction importante des revenus du gouvernement fédéral, a admis Jim Flaherty, mais ce dernier refuse de dire si cette baisse de revenu est plus importante que la marge de risque que le gouvernement a mise de côté en cas d'imprévus. « La perte est significative, mais on va la gérer », a-t-il dit.

Jim Flaherty a réaffirmé d'ailleurs que le gouvernement conservateur entendait limiter les dépenses plutôt que d'augmenter les impôts, et qu'il n'a pas l'intention de réduire les transferts aux provinces.

« La clé est de regarder les deux prochaines années et de nous assurer de demeurer en piste. Il y a un certain nombre de mesures que nous pouvons adopter pour faire ça, et vous les verrez dans le budget », a affirmé le ministre Flaherty.

Le ministre a déjà évoqué la réduction des dépenses discrétionnaires afin d'atteindre son objectif, et il a réitéré ce message vendredi, affirmant qu'il s'attarderait de très près aux dépenses qu'il pourra contrôler.

Une reprise toujours fragile

Les économistes présents à Ottawa estiment que l'objectif du ministre Flaherty de présenter un budget équilibré en 2015-2016 est toujours réaliste, mais que l'économie domestique est plus à risque que par les années passées, notamment sur le plan provincial, remarque Stéphane Marion, l'économiste de la Banque Nationale. En effet, les agences de notation et les investisseurs sur les marchés obligataires se tourneront davantage vers les provinces qui ratent de manière importante leurs cibles fiscales que vers Ottawa, estiment les analystes.

« Compte tenu du fait que de nombreuses provinces se dirigent vers de sérieuses restrictions, il serait probablement peu judicieux d'appuyer sur le frein davantage qu'ils ne l'ont déjà fait », selon Doug Porter, économiste en chef de la Banque de Montréal.

De son côté, Peggy Nash, porte-parole du Nouveau Parti démocratique (NPD) en matière d'économie, a affirmé que le gouvernement devrait chercher à stimuler l'économie plutôt que d'annoncer de nouvelles compressions.

Dans une perspective plus globale, « on a besoin que le reste du monde croisse plus rapidement pour pouvoir pousser les investissements des entreprises », souligne Avery Shenfeld, économiste en chef de la Banque CIBC.

Plus de 50 000 emplois créés en février

Le ministre des Finances s'est par ailleurs réjoui de la croissance de l'emploi du mois dernier, annoncée vendredi. La création de 51 900 emplois, surtout en Ontario, permet de compenser les pertes de postes du mois de janvier, et de maintenir le taux chômage au Canada à 7 %.

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