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Budget : le milieu de l'éducation prédit des mises à pied et des fermetures d'écoles

Budget : le milieu de l'éducation prédit des mises à pied et des fermetures d'écoles

Avec l'éducation postsecondaire qui prend le plus dur coup du budget de l'Alberta déposé jeudi, les dirigeants d'université prédisent des répercussions massives sur la qualité de l'éducation.

Le nouveau budget provincial réduit le financement accordé au fonctionnement des collèges et universités d'environ 147 millions de dollars, ou environ 6,9 %, au cours de la prochaine année.

La présidente de l'Université de l'Alberta, Indira Samarasekera, évoque le spectre d'un exode des cerveaux. « Ma plus grande crainte, c'est un exode des meilleurs et des plus brillants des Albertains, s'ils perçoivent que l'éducation qu'ils reçoivent ici ne sera plus la même que celle offerte ailleurs », a-t-elle estimé.

Son homologue de l'Université de Calgary, Elizabeth Cannon, a indiqué que son établissement s'attendait à une augmentation annuelle de 2 % durant trois ans, et que les compressions l'ont prise de court. « C'était très surprenant, très décevant et cela aura un impact sur les étudiants, sur la recherche et l'innovation et l'avenir de la province », a-t-elle déclaré.

La province affirme dans son budget que les droits de scolarité n'augmenteront pas plus rapidement que le coût de la vie. Elle déploie aussi 282 millions de dollars pour construire de nouvelles installations à l'Institut de technologie du nord de l'Alberta (NAIT), du Collège Norquest, de l'Université de Calgary, du Collège Lethbridge et de l'Université Mount Royal.

Toutefois, Mme Samarasekera croit que la perte de financement pour le fonctionnement sera ressentie par les établissements, qui souffrent déjà d'années de gels et de compressions.

Projets en péril et fermetures au primaire et au secondaire

Les écoles primaires et secondaires ne font pas face au même niveau de compressions, mais auront aussi des choix à faire, a pour sa part opiné une administratrice de la commission des écoles publiques d'Edmonton, Sarah Hoffman.

Le budget maintient ses subventions au fonctionnement et à l'impôt foncier des écoles au même niveau que l'an dernier. Cependant, il sabre certains programmes, dont l'Initiative pour les améliorations scolaires. Le programme de 41 millions de dollars est aboli dès avril, après avoir vu son financement réduit de moitié en 2011.

Selon la présidente de la commission des écoles catholiques d'Edmonton, Debbie Engel, le programme état crucial au succès de son district. Elle a déploré la décision de l'abolir dès avril au lieu d'attendre la prochaine rentrée scolaire et expliqué que ses écoles doivent envisager de mettre fin à des initiatives en plein élan, d'ici un mois.

Mme Engel a aussi averti que les 503 millions de dollars prévus pour construire 50nouvelles écoles et en moderniser 70 autres sont offerts au détriment de programmes pour entretenir les écoles existantes. Celles avec moins d'élèves pourraient fermer, selon Mme Engel.

D'autre part, le budget ne prévoit pas de hausses de salaire pour les enseignants, en chaudes négociations depuis des mois avec la province à ce sujet.

La présidente de l'Association des enseignants de l'Alberta, Carol Henderson, estime que sans argent supplémentaire pour donner les mêmes services aux élèves, les commissions scolaires seront à court de 197 millions de dollars. Mme Henderson prédit jusqu'à 400 pertes d'emplois résultant de ce manque.

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