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Le phénomène des couples qui ne vivent pas ensemble est en baisse selon Statistiques Canada

Moins de couples qui ne vivent pas ensemble
Emily Cofer, right, and Sarah Cofer exchange rings as they marry moments after midnight in the in the King County Courthouse, becoming among the first gay couples to legally wed Sunday, Dec. 9, 2012, in Seattle. Gov. Chris Gregoire signed a voter-approved law legalizing gay marriage Wednesday, Dec. 5 and weddings for gay and lesbian couples began in Washington on Sunday, following the three-day waiting period after marriage licenses were issued earlier in the week. (AP Photo/Elaine Thompson)
AP
Emily Cofer, right, and Sarah Cofer exchange rings as they marry moments after midnight in the in the King County Courthouse, becoming among the first gay couples to legally wed Sunday, Dec. 9, 2012, in Seattle. Gov. Chris Gregoire signed a voter-approved law legalizing gay marriage Wednesday, Dec. 5 and weddings for gay and lesbian couples began in Washington on Sunday, following the three-day waiting period after marriage licenses were issued earlier in the week. (AP Photo/Elaine Thompson)

MONTRÉAL - Contrairement à une certaine croyance, le nombre de personnes qui sont en couple mais qui ne vivent pas ensemble est en baisse, selon Statistique Canada.

Dans une étude qui vient d'être publiée, intitulée «Vivre en couple chacun chez soi», Statistique Canada précise qu'en 2011 il y avait 1,9 million de Canadiens vivant dans cette situation, soit 7,4 pour cent des personnes âgées de 20 ans et plus.

Ce phénomène est en baisse. En 2001 en effet, 8,4 pour cent des Canadiens se trouvaient dans ce type d'union.

Durant cette décennie, la proportion de personnes mariées ou en union de fait est restée stable. C'est donc la proportion de personnes sans conjoint qui a le plus crû, explique l'auteur de l'étude, Martin Turcotte, analyste principal à la Division de la statistique du travail chez Statistique Canada.

Comme on pouvait s'y attendre, le phénomène touche davantage les jeunes dans la vingtaine, qui demeurent encore chez leurs parents, tout en étant aux études ou en occupant un emploi. Ainsi, chez les Canadiens de 20 à 24 ans, un sur trois était en couple sans vivre ensemble.

Il s'agit souvent d'une situation temporaire. Deux personnes sur trois vivant dans une telle forme d'union vivaient cette relation depuis moins de trois ans.

Motifs

Les motifs varient selon l'âge du répondant à l'enquête. «Ce sont des différences qui sont très marquées. On voit que les jeunes sont beaucoup plus susceptibles de dire qu'ils font partie d'un couple vivant séparément par contrainte, alors que chez les plus âgés, c'est beaucoup plus souvent une question de choix», a expliqué en entrevue M. Turcotte.

«Un fait marquant est le désir d'indépendance» qu'on voit davantage chez les couples plus âgés que ceux dans la vingtaine.

Par exemple, «si on regarde chez les femmes de 60 ans et plus, c'est encore plus élevé: près de la moitié des femmes de 60 ans et plus et qui sont en couple vivant séparément ont dit que la raison pour laquelle elles avaient choisi cette forme d'union-là était de maintenir leur indépendance», rapporte M. Turcotte.

«Ce qu'on voit souvent chez les personnes plus âgées qui sont dans ces couples-là, c'est que plusieurs ont connu dans leur vie une séparation ou un divorce. Certaines personnes vont opter pour l'union libre plutôt qu'un mariage. D'autres personnes _ il faut dire que c'est une minorité _ vont opter pour un couple où chacun vit dans son propre logement», explique-t-il.

Le chercheur souligne que plusieurs effets pourraient découler de ce phénomène «si la durée et la fréquence de telles unions devaient être à la hausse». Il pourrait y avoir des répercussions en matière de fécondité, par exemple, puisque les couples ne vivant pas ensemble n'auront pas tendance à avoir des enfants.

De même, le phénomène peut avoir des effets sur les soins fournis par les proches lors d'une maladie ou à un âge plus avancé.

En matière de logement, aussi, «si plus de couples choisissent de vivre chacun chez soi, ça augmente la demande pour de petits logements», note-t-il.

Le phénomène pourrait aussi «apporter une perspective différente vis-à-vis certaines réalités légales et financières, car ils ne sont pas liés par les lois familiales actuelles», souligne l'analyste dans son étude.

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