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Demandes d'embauche sans réponse: les agriculteurs du Québec inquiets

Demandes d'embauche sans réponse: les agriculteurs du Québec inquiets

Des agriculteurs du Québec sont inquiets : à moins d'un mois du début des travaux agricoles, bon nombre d'entre eux n'ont pas reçu d'approbation de leurs demandes d'embauche de travailleurs étrangers et Service Canada est aux abonnés absents.

Quelque 8000 travailleurs étrangers viennent temporairement au Québec chaque année pour aider aux récoltes, avec l'accord d'Ottawa.

Mais entre 20 et 25 % des requêtes des employeurs sont encore sans réponse du gouvernement canadien, indique Denis Hamel, directeur général de l'organisme FERME, la fondation des entreprises en recrutement de main d'uvre agricole étrangère.

« Il y a beaucoup de retard par rapport aux autres années », souligne M. Hamel.

Et lorsque les employeurs tentent de joindre Service Canada pour connaître le statut de leur demande, ils se heurtent à un message enregistré: « Veuillez noter que nous ne retournerons aucun appel » sur cinq sujets précis, dont ceux sur les délais et les suivis de dossier.

« Le gouvernement a fait des coupures et là on se rend compte véritablement des impacts », a dénoncé le chef du Bloc québécois, Daniel Paillé.

Cette situation sème l'inquiétude chez les agriculteurs, qui craignent de ne pouvoir commencer leurs travaux à temps, rapporte M. Hamel.

Selon lui, en raison des exigences de visa, de permis de travail et d'examens médicaux, le délai pour faire venir un travailleur du Guatemala est environ d'un mois, un peu moins toutefois pour un travailleur du Mexique.

Le Bloc québécois a été alerté de la situation par un regroupement d'agriculteurs. Le député bloquiste André Bellavance a demandé des explications à la ministre des Ressources humaines, Diane Finley, en Chambre mardi.

Le gouvernement aurait abandonné les agriculteurs, a-t-il dit.

« Le gouvernement va-t-il sortir de son hibernation et comprendre l'urgence pour les producteurs agricoles d'avoir un service au numéro qu'ils composent? », a demandé le député bloquiste.

Service Canada connaît bien la valeur de la contribution des travailleurs étrangers pour les fermiers du pays, a vaguement répondu la ministre.

« Je peux assurer que le programme se poursuivra et Service Canada répondra aux besoins des producteurs aussi vite que possible », a-t-elle ajouté.

Après ses interventions auprès de Service Canada, M. Hamel soutient s'être fait dire que les travailleurs doivent communiquer avec les centres d'emplois agricoles de l'Union des producteurs agricoles (UPA) qui peut soumettre pour eux une demande d'information et qui devrait ensuite recevoir des nouvelles dans un délai de 48 heures. Ils peuvent aussi communiquer par courriel avec Service Canada.

Les agriculteurs sont toutefois insatisfaits de cette mesure et du délai imposé, surtout que les employeurs ailleurs au Canada ont toujours un accès direct à des préposés de Service Canada, rapporte M. Hamel. « Vous y êtes traités numéro un », dit-il, après avoir contacté le bureau situé en Ontario qui dessert le reste du pays.

Ce n'est pas acceptable pour le Bloc. « Nous on dit: répondez aux questions des agriculteurs. Dans trois semaines, c'est leur saison haute », somme M. Paillé.

Le ministère des Ressources humaines, responsable de Service Canada, a indiqué ne pas être en mesure de répondre à nos questions dans la journée de mardi.

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