Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Kenya : plus de 325 000 bulletins de vote rejetés

Kenya : plus de 325 000 bulletins de vote rejetés

Le lent décompte, mardi, des votes exprimés lors de l'élection présidentielle au Kenya générait des inquiétudes concernant le déroulement du scrutin, mais ce sont les 325 000 bulletins rejetés qui risquent de susciter la plus grande controverse.

Le nombre de bulletins rejetés en raison de différentes infractions ne cesse d'augmenter. Ces bulletins pourraient néanmoins avoir un impact sur l'issue du scrutin, notamment en ce qui concerne la tenue éventuelle d'un deuxième tour. Pour l'emporter, un candidat doit récolter plus de la moitié des voix exprimées. La nouvelle Constitution kenyane adoptée en 2010 ne précise toutefois pas si un bulletin rejeté compte parmi les voix exprimées.

Le président de la commission électorale, Isaak Hassan, a discuté de la question mardi avec des représentants des différentes formations politiques.

Le candidat présidentiel recherché par la Cour pénale internationale (CPI) était en avance, en début de journée mardi. Après le dépouillement d'environ un tiers des votes, le vice-premier ministre Uhuru Kenyatta recevait 53 % des voix, contre 42 % pour le premier ministre Raila Odinga. Seulement quelques votes avaient toutefois été comptés dans la ville occidentale de Kisumu, le château fort de M. Odinga.

Le président de la commission électorale kenyane, Isaak Hassan, a indiqué mardi que les résultats de 10 000 bureaux de vote ont été comptabilisés, mais que ceux de 23 000 autres sont attendus. Un candidat doit obtenir plus de 50 % des votes dès le premier tour pour l'emporter, autrement les deux candidats ayant récolté le plus de voix s'affronteront lors d'un deuxième tour. La commission électorale dispose de 7 jours pour publier des résultats certifiés. M. Hassan a dit que le nombre de bulletins qui doivent être rejetés après avoir été mal remplis est « très inquiétant ».

Le vote s'est essentiellement déroulé pacifiquement, même si des attaques lancées par des séparatistes qui réclament l'indépendance de la côte kenyane ont fait 19 morts lundi.

Dans la ville côtière de Mombasa, trois membres du Conseil républicain de Mombasa ont été accusés mardi des meurtres de quatre policiers lundi. Ces policiers étaient tombés dans une embuscade tendue par de présumés insurgés.

Lundi soir, des coups de feu et des explosions ont été entendus à Garissa, près de la frontière du Kenya avec la Somalie, alors que des hommes armés pénétraient dans deux bureaux de vote, a révélé Farah Maalim, le vice-président du Parlement. Les forces de sécurité se sont présentées sur les lieux et les attaquants ont pris la fuite. Les assauts à Mombasa et à Garissa n'ont rien à voir avec les affrontements ethniques qui pourraient encore survenir après l'annonce des résultats du vote.

Uhuru Kenyatta fait l'objet d'accusations devant la CPI pour avoir possiblement orchestré les violences qui ont fait plus de 1000 morts dans la foulée du dernier scrutin présidentiel en 2007-2008. Plusieurs pays, dont les États-Unis, ont prévenu que son élection aurait des conséquences pour les relations du Kenya avec le reste de la planète.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.