Un rapport policier contenant des révélations troublantes a été déposé à la Commission d'enquête publique sur l'effondrement partiel du centre commercial d'Eliott Lake.
Le document révèle qu'un ingénieur avait noté des problèmes structurels au moment d'une évaluation faite trois ans avant le drame.
Selon la Police provinciale, le toit du centre Algo respectait à peine les exigences du Code du bâtiment. Les enquêteurs croient que le joint qui retenait la poutre a cédé après des années d'érosion causée par l'eau et la rouille.
Premier témoin
L'ingénieur Dale Craig est par ailleurs le premier témoin que la Commission Bélanger a entendu mardi. Son témoignage a essentiellement porté sur les normes de construction à la fin des années 1970, soit à l'époque où le centre commercial Algo a été érigé.
L'expert de la firme J.L.Richards a aussi déploré que l'entretien des grands immeubles était trop souvent négligé, jusqu'à ce que les ennuis surgissent. L'ingénieur a été le premier des 75 témoins qui pourraient être entendus lors des audiences de la commission présidée par le juge Paul Bélanger.
Membrane absente ?
Selon l'avocat Douglas Elliott qui représente des groupes de la communauté, il existe des preuves que la membrane qui devait rendre imperméable le centre commercial n'a jamais été installée.
« Nos clients estiment que cette procédure aurait dû être réalisée bien avant l'effondrement », indique Me Elliott.
Selon l'avocat, les fuites d'eau étaient bien connues des différents propriétaires du centre, mais n'ont été traitées qu'avec des solutions temporaires.
Deux femmes sont mortes lorsque le toit du centre Algo s'est partiellement effondré le 23 juin dernier. Les audiences doivent se poursuivre jusqu'en été.
INOLTRE SU HUFFPOST