Une cour d'appel somalienne a innocenté une femme soutenant avoir été violée par des membres des forces de sécurité du pays qui avait été reconnue coupable de diffamation à l'égard du gouvernement.
Le juge Mohammed Hassan Ali de la Cour d'appel de Mogadiscio a déclaré dimanche qu'il n'y avait pas assez de preuves pour appuyer les accusations des procureurs.
Un journaliste qui avait interviewé la victime et avait été jugé en même temps qu'elle a vu sa peine passer d'un an à six mois d'emprisonnement. Le magistrat a précisé que l'entrevue n'avait pas été faite dans le respect de l'éthique journalistique et de la loi somalienne.
Le verdict de culpabilité rendu en février avait suscité l'indignation des groupes de défense des droits de l'homme internationaux.
Daniel Bekele, le responsable de Human Rights Watch en Afrique, a affirmé dimanche que le tribunal avait raté l'occasion de réparer une « terrible erreur » en ne libérant pas le reporter.