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L'électrochoc

L'électrochoc

Un observateur le moindrement expérimenté peut pratiquement écrire avant même les avoir entendus les commentaires des joueurs et entraîneurs après une dégelée.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Prenez ce commentaire de Michel Therrien après la défaite de 6-0 du Canadien face aux Maple Leafs de Toronto, le 9 février dernier à Montréal.

« C'était une mauvaise performance de notre équipe, aucun doute. On va trouver les solutions et s'assurer que ça ne se reproduise pas. »

L'avenir dicte généralement s'il s'agit de simples paroles creuses ou si les promesses ont été tenues. Dans le cas du Canadien, pour l'instant, elles ont été tenues. Et l'équipe aura l'occasion, mercredi, de faire oublier une fois pour toutes ce revers en se rendant à Toronto pour y affronter les Leafs.

En huit sorties depuis cette humiliation, le Tricolore présente une fiche de 6-0-2 et a donc amassé au moins un point à chaque rencontre. Après avoir tout permis dans sa zone ce soir-là, l'équipe a transformé son territoire en forteresse : seulement 10 buts (moyenne de 1,25) et 22,4 tirs accordés par match.

« On ne veut pas se faire humilier comme ça à la maison, a rappelé l'attaquant David Desharnais. On en avait perdu trois de suite. On voulait rebondir et coller des victoires. Les bonnes équipes rebondissent quand elles affrontent un défi comme ça. »

Prêts dès le départ

En première période, les statistiques sont encore plus éloquentes. L'équipe n'accorde que 5,1 tirs par période, mais surtout, n'a pas accordé de but! Si vous additionnez huit premières périodes, c'est l'équivalent de deux matchs et deux périodes...

« On veut toujours connaître de bons débuts de match et on a réussi à le faire jusqu'ici, croit l'attaquant Tomas Plekanec. Mais on doit continuer de la même façon pendant 60 minutes. On a connu une séquence où on cessait de jouer par moments. »

Après la rencontre, plusieurs voyaient cette troisième défaite de suite comme la première crise que Therrien devait traverser depuis son retour à titre de pilote du CH. Le consensus dans les médias était que l'équipe allait soit s'enfoncer davantage, soit s'en relever dignement.

Dans une saison de 48 matchs, le terme « tournant » n'est pas exagéré pour parler d'une performance qui relance l'équipe pendant 8 rencontres. Mais les joueurs refusent de parler d'un moment charnière.

« Il y a encore beaucoup de hockey à jouer, a rappelé l'attaquant Lars Eller, auteur de six points et d'une fiche de +4 depuis le 9 février. Dans toute saison, tu traverses une période difficile. On en a eu une il y a deux semaines. On verra s'il y en aura d'autres, mais on est heureux de la façon dont on s'est relevé après ce match. »

Malmenés

Les Maple Leafs, rappelons-le, avaient également rudoyé le Canadien tout au long de la soirée. Mark Fraser avait distribué les mises en échec en plus de servir une correction à Brandon Prust. Colton Orr avait tenté un coup de genou douteux sur Tomas Plekanec. Et Mikhail Grabovski avait même mordu Max Pacioretty!

« On s'est fait bousculer, a jugé Pacioretty. Des gars qui n'ont pas l'habitude de jouer les redresseurs de torts l'ont fait. Ça rend le groupe encore plus serré. Il y a 23 joueurs de caractère dans ce vestiaire. Après ce match, on s'est regardés dans les yeux et on s'est dit qu'on devait mieux jouer. C'est peut-être un tournant, mais on se contente de penser à un match à la fois. »

Foi de Francis Bouillon, le Tricolore sera prêt si la rencontre de mercredi soir dégénère une nouvelle foi en gala de lutte.

« Si ça se reproduit, on ne sera pas l'instigateur, mais on fera comme l'autre fois, on va se défendre en groupe. »

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