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Indurain lié au docteur Conconi

Indurain lié au docteur Conconi

Laurent Fignon et Miguel Indurain, deux noms qui ont marqué le cyclisme des années 1980 et 1990, reviennent dans l'actualité à la suite de témoignages liés sur les pratiques de dopage.

Le site Internet Cyclingnews rapporte une entrevue que Sandro Donati, un expert italien en dopage qui travaille aujourd'hui comme chercheur à l'Agence mondiale antidopage (AMA), a accordé à nos.nl, le site de la télé publique néerlandaise.

Dans cette entrevue, M. Donati a raconté les liens qu'entretenaient certains coureurs avec le Dr Francesco Conconi, père de la médecine sportive moderne. Il a développé des méthodes de calcul de l'effort physique.

Le test de Conconi est peut-être le test le plus connu parmi les coureurs cyclistes. Il a montré qu'en étant particulièrement attentif au seuil cardiaque de résistance, il était possible de mieux cibler les entraînements et de profiter davantage du phénomène de la surcompensation.

Selon M. Donati, l'équipe Banesto, dont faisait partie Miguel Indurain, aurait payé de grosses sommes pour utiliser les services du Dr Conconi. Un ancien coureur de l'équipe, le Néerlandais Erwin Nijboer, a confirmé cette information, expliquant que c'était uniquement pour passer le test Conconi.

Cependant, le chercheur de l'AMA est sceptique.

« Je ne crois pas que Banesto aurait payé autant uniquement pour le test », a-t-il dit.

Le journaliste néerlandais Ludo van Klooster a également confirmé l'information, ayant vu l'autobus de l'équipe Banesto à l'Université de Ferrara, où Conconi travaillait.

« J'ai vu toute l'équipe, y compris Indurain », se souvient M. Van Klooster.

Indurain et les autres

Miguel Indurain a remporté le Tour de France cinq fois d'affilée, de 1991 à 1995. Il a toujours nié s'être dopé.

L'article de Cyclingnews précise que d'autres cyclistes de renom faisaient partie de la clientèle de Francesco Conconi, notamment Maurizio Fondriest, Ivan Gotti, Piotr Ugrumov, Claudio Chiappucci, Mario Cipollini et Laurent Fignon.

Le Dr Conconi a enseigné ses méthodes à des médecins qui ont côtoyé les cyclistes, notamment Michele Ferrari et Luigi Cecchini, dont les noms sont sortis dans des affaires de dopage.

Francesco Conconi a aidé Francesco Moser à battre le record de l'heure en 1984. Moser avait admis plus tard avoir eu des transfusions sanguines, légales à l'époque, pour améliorer ses performances. Conconi a reçu des subventions du Comité international olympique et du Comité olympique italien pour travailler sur un moyen de détecter l'EPO au début des années 1990. Il s'est même porté volontaire comme cobaye.

Il n'a pas réussi à trouver un test de dépistage, mais aurait été l'objet d'une poursuite pour avoir fourni de l'EPO à des cyclistes professionnels. Selon Cyclingnews, les avocats du Dr Conconi ont fait traîner les choses, et la poursuite pour fraude n'a pas abouti. Le juge avait tout de même décrit Francesco Conconi comme « moralement coupable » d'avoir encouragé des pratiques de dopage chez les cyclistes.

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