L'industrie minière aura besoin de milliers de nouveaux travailleurs au cours des prochaines années.
Une étude présentée mardi par la Commission de formation du Nord-Est et du Conseil des ressources humaines de l'industrie minière révèle qu'au pays, 145 000 nouveaux emplois dans ce secteur seront à pourvoir.
Des chiffres qui viennent confirmer qu'une pénurie de main-d'oeuvre à long terme guette, si rien n'est fait pour corriger la situation.
Pour le conseiller en ressources humaines chez Agrium, Pierre Plamondon, les minières doivent se préparer.
« Les administrateurs doivent bien évaluer leurs besoins afin de développer certains programmes pour attirer les employés », estime-t-il.
Des emplois peu populaires
Le manque d'intérêt chez les jeunes et une main-d'oeuvre vieillissante expliquerait pourquoi le domaine minier cherchera à attirer autant de travailleurs. Près de 5000 jeunes de moins de 24 ans ont quitté le Nord-Est de l'Ontario au cours des cinq dernières années.
Sans compter que l'âge moyen des travailleurs du secteur minier est de 42 ans, un chiffre inquiétant, lorsqu'on sait que les ouvriers prennent en moyenne leur retraite à 47 ans.
La directrice générale de la Commission de formation du Nord-Est, Julie Joncas, tire la sonnette d'alarme.
« Si on veut que cette industrie continue de prospérer dans nos communautés, il faut s'arrêter et faire face aux chiffres », indique-t-elle.
Pour combler les besoins, les auteurs du rapport soutiennent qu'il faudra recruter plus de femmes et d'autochtones, deux groupes sous représentés dans l'industrie minière.
D'après le reportage de Nabi-Alexandre Chartier